Ouverture d’un circuit touristique autour des puits antiques de Gio An hinh anh 1Le puits Dào a redonné de l’eau en septembre 2015. Photo: CVN/VNA

Hanoï (VNA) - Le Centre de conservation des vestiges et sites célèbres de la province de Quang Tri (Centre) a ouvert le réseau de puits antiques. Il s’agit des vestiges de la civilisation rizicole du Champa, aux XVIe-XVIIIe siècles.

Situés dans la commune de Gio An, ils sont introuvable ailleurs. En 2001, un groupe de quatorze puits parmi les plus typiques de Gio An a été reconnu "vestige culturel national" par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme.

À la différence des vieux puits de la plaine caractérisés par un trou vertical creusé dans le sol, souvent maçonné, pour atteindre la nappe, les puits de Gio An sont superficiels et formés de gros blocs de pierre. Alimentés par des sources intarissables, ils fournissaient de l’eau potable aux habitants pour leurs activités quotidiennes (se laver, faire la lessive...), abreuver le bétail et irriguer les champs. La dernière fonction se réalisait grâce à un réseau de canaux érigé lui aussi avec des blocs de pierre. Selon les autochtones, malgré leur construction rudimentaire, ces puits donnent toute l’année une eau limpide, fraîche en été et tiède en hiver.     

Malheureusement, la plupart des puits antiques de Gio An sont dans un piteux état. Certains sont en ruine, d’autres ne se présentent plus que comme un amas désordonné de roches… Depuis des millénaires, ces puits font partie de la vie des habitants de Gio An. C’est triste de les voir se dégrader ainsi. Leur disparition signifierait la perte d’un trait culturel original de cette localité.

Renaissance d'un puits Dào

En août 2015, le Centre de conservation des vestiges et sites célèbre de la province de Quang Tri a posé le problème de la conservation de ce réseau. Il a accordé 200 millions de dôngs pour restaurer le puits Dào, un exemple typique de giêng mang, dans le village d’An Nha.

"Il était asséché depuis longtemps. Il était urgent d’agir", explique Nguyên Quang Chuc, directeur adjoint dudit Centre. Il ajoute qu’avec une enveloppe de 200 millions de dôngs, "cela reste très difficile. Toutefois, nous faisons tous les efforts pour faire revivre le puits Dào".

Selon Nguyên Quang Chuc, ces travaux ne furent pas simples. Construits avec de gros rochers, faute de machines spécifiques, les ouvriers durent acheminer, parfois à la force de leurs bras, des rochers pesant des centaines de kilos. De plus, on ne peut pas construire avec  le ciment, fer ou l’acier. La compagnie Van Thành, une entreprise d’exploitation et d’approvisionnement de roches, a participé à ce projet. Une centaine de gros rochers ont été acheminés.

Ces dernières années, le Centre de conservation des vestiges et sites célèbres a destiné une enveloppe d’environ 200 ou 300 millions de dôngs/an à la conservation des puits antiques. À l’heure actuelle, plusieurs puits à Gio An ont été restaurés.

Le circuit touristique autour des puits antiques de Gio An constitue un projet de ce centre. Le secteur de culture de la province de Quang Tri a également  soumis leur candidature pour entrer dans la liste du patrimoine culturel mondial au Premier ministre.

"Actuellement, excepté les puits Dào et Trang, les autres ne sont pas encore restaurés. Pour résumer, les chemins qui mènent aux vestiges et autres édifices antiques ne sont pas praticables. Pour aider ce lieu à devenir une destination culturelle, il faut un plan d’aménagement du territoire. Via ce plan, on va conserver les vestiges et implanter de nouveaux services tout en gardant une harmonie architecturale", a partagé M. Chuc.

Maintenant, beaucoup d’entreprises s’intéressent au réseau de puits antique de Gio An comme le groupe FLC ou encore la compagnie Oxalis. "Si ce réseau est mis en valeur, les puits antique de Gio An vont attirer de nombreux touristes", ajoute-t-il. -CVN/VNA
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