Hanoï (VNA) - LeCentre de conservation des vestiges et sites célèbres de la province deQuang Tri (Centre) a ouvert le réseau de puits antiques. Il s’agit desvestiges de la civilisation rizicole du Champa, aux XVIe-XVIIIe siècles.
Situés dans lacommune de Gio An, ils sont introuvable ailleurs. En 2001, un groupe dequatorze puits parmi les plus typiques de Gio An a été reconnu "vestigeculturel national" par le ministère de la Culture, des Sports et duTourisme.
À la différence des vieux puits de la plaine caractérisés par un trouvertical creusé dans le sol, souvent maçonné, pour atteindre la nappe,les puits de Gio An sont superficiels et formés de gros blocs de pierre.Alimentés par des sources intarissables, ils fournissaient de l’eaupotable aux habitants pour leurs activités quotidiennes (se laver, fairela lessive...), abreuver le bétail et irriguer les champs. La dernièrefonction se réalisait grâce à un réseau de canaux érigé lui aussi avecdes blocs de pierre. Selon les autochtones, malgré leur constructionrudimentaire, ces puits donnent toute l’année une eau limpide, fraîcheen été et tiède en hiver.
Malheureusement, la plupart des puits antiques de Gio An sont dans unpiteux état. Certains sont en ruine, d’autres ne se présentent plus quecomme un amas désordonné de roches… Depuis des millénaires, ces puitsfont partie de la vie des habitants de Gio An. C’est triste de les voirse dégrader ainsi. Leur disparition signifierait la perte d’un traitculturel original de cette localité.
Renaissance d'un puits Dào
En août 2015, le Centre de conservation des vestiges et sites célèbrede la province de Quang Tri a posé le problème de la conservation de ceréseau. Il a accordé 200 millions de dôngs pour restaurer le puits Dào,un exemple typique de giêng mang, dans le village d’An Nha.
"Il était asséché depuis longtemps. Il était urgent d’agir", explique Nguyên Quang Chuc, directeur adjoint dudit Centre. Il ajoute qu’avec une enveloppe de 200 millions de dôngs, "cela reste très difficile. Toutefois, nous faisons tous les efforts pour faire revivre le puits Dào".
Selon Nguyên Quang Chuc, ces travaux ne furent pas simples. Construitsavec de gros rochers, faute de machines spécifiques, les ouvriers durentacheminer, parfois à la force de leurs bras, des rochers pesant descentaines de kilos. De plus, on ne peut pas construire avec le ciment,fer ou l’acier. La compagnie Van Thành, une entreprise d’exploitation etd’approvisionnement de roches, a participé à ce projet. Une centaine degros rochers ont été acheminés.
Ces dernières années, le Centre de conservation des vestiges et sites célèbres adestiné une enveloppe d’environ 200 ou 300 millions de dôngs/an à laconservation des puits antiques. À l’heure actuelle, plusieurs puits àGio An ont été restaurés.
Le circuit touristique autour des puits antiques de Gio An constitue unprojet de ce centre. Le secteur de culture de la province de Quang Tri aégalement soumis leur candidature pour entrer dans la liste dupatrimoine culturel mondial au Premier ministre.
"Actuellement, excepté les puits Dào et Trang, les autres ne sontpas encore restaurés. Pour résumer, les chemins qui mènent aux vestigeset autres édifices antiques ne sont pas praticables. Pour aider ce lieu àdevenir une destination culturelle, il faut un plan d’aménagement duterritoire. Via ce plan, on va conserver les vestiges et implanter denouveaux services tout en gardant une harmonie architecturale", a partagé M. Chuc.
Maintenant, beaucoup d’entreprises s’intéressent au réseau de puitsantique de Gio An comme le groupe FLC ou encore la compagnie Oxalis. "Si ce réseau est mis en valeur, les puits antique de Gio An vont attirer de nombreux touristes", ajoute-t-il. -CVN/VNA