Le 19e Forum régional de l'ASEAN (ARF) a débuté jeudi à Phnom Penh, au Cambodge, en présence des 10 pays de l'ASEAN et de nombreux grands partenaires de cette organisation.

Lors de ce forum, les ministres des Affaires étrangères ont souligné la nécessité de renforcer les efforts de la région afin de parvenir aux objectifs communs que sont la paix, la sécurité, la stabilité, la coopération et le développement. Dans la présente conjoncture d'une région faisant face à plusieurs évolutions complexes et à des difficultés traditionnelles et non  traditionnelles en matière de sécurité, l'ASEAN et l'ARF doivent valoriser leur rôle actif, notamment promouvoir le respect du droit international, renforcer le dialogue, instituer la confiance, régler par voie pacifique les conflits, ne pas recourir à la force, en faisant valoir le rôle des mécanismes de coopération politique et dans la sécurité de la région tels que le Traité d'amitié et de coopération (TAC), le Traité sur une Asie du Sud-Est sans armes nucléaires (SEANWFZ), la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), la Conférence élargie des ministres de la Défense de l'ASEAN (ADMM+)..., ce pour la paix, la stabilité, la sécurité et la coopération dans la région.

Lors de leurs discussions, les ministres ont réaffirmé le rôle et les contributions de l'ARF en sa qualité de forum régional de premier rang dans les échanges et la coopération en matière politique et de sécurité.

Concernant l'avenir de l'ARF, les participants ont souligné que celui-ci doit continuer de mettre en oeuvre le Programme d'action de Hanoi pour réaliser la Vision de l'ARF pour 2020, et de promouvoir d'autres secteurs de coopération tels que ceux de la gestion de catastrophes naturelles, la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, la sécurité maritime, la non-prolifération des armes de destruction de masse, le désarmement..., ainsi que de porter la coopération au sein de l'ARF à une nouvelle phase de développement, lier l'institution de la confiance à la diplomatie préventive pour la paix, la stabilité, et la coopération dans la région.

Les ministres ont affirmé que l'ARF est un élément important de la structure régionale qui complète d'autres cadres de la coopération régionale tels que ceux de l'ASEAN+1, l'ASEAN+ 3, l'EAS, l'ADMM+..., et dans lesquels l'ASEAN a le rôle central.

La conférence a également donné lieu à des échanges sur des points régionaux d'intérêt commun dont la situation au Myanmar, dans la péninsule coréenne... Les participants ont salué les récents progrès au Myanmar et les efforts de son gouvernement pour développer le pays et retrouver la concorde nationale, avant de féliciter les pays qui ont amélioré leurs relations diplomatiques et économiques avec le Myanmar, proposant enfin de lever l'embargo contre ce pays.

Les pays ont décidé de continuer de soutenir le Myanmar afin d'accélérer son intégration régionale et à rétablir des relations avec la communauté internationale.

Concernant la péninsule coréenne, les pays souhaitent que celle-ci soit pacifique, stable et sans armes nucléaires, applique les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et reprenne au plus tôt les négociations à six, avant d'affirmer que l'ARF est prêt à contribuer à la création d'un environnement favorable au dialogue et aux échanges d'opinions de manière constructive.

Le même jour, la 2e Conférence des ministres des AE des pays participant au Sommet d'Asie de l'Est (EAS) a eu lieu.

Les discussions ont porté sur les problèmes régionaux d'importance stratégique et la définition des orientations des futures activités de l'EAS. Les ministres ont estimé que l'EAS est devenu un élément important de la structure régionale prenant actuellement forme, affirmé que celui-ci continue d'être un forum de discussions des  grands problèmes stratégiques en matière de paix, de sécurité et de développement dans la région, notamment en matière politique et de sécurité de la navigation maritime, en intensifiant la coopération dans les cinq secteurs prioritaires existants que sont la finance, l'énergie, l'éducation, la grippe aviaire et la gestion des calamités naturelles.

Les ministres ont convenu de renforcer la coopération en matière de liasion et de connectivité régionale, la coopération maritime dont les recherches et les sauvertages en mer, l'environnement maritime, la connectivité maritime, l'adaptation effective aux défis émergents, les problèmes de sécurité non traditionnels...

La question de la Mer Orientation a été l'un des points principaux des deux conférences précitées.

De nombreux pays ont exprimé leur inquiétude sur les récentes évolutions complexes en Mer Orientale qui ont une incidence sur la paix, la stabilité, la sécurité, la sûreté et la liberté de la navigation maritime dans la région. Tous les pays doivent régler les litiges par voie pacifique, respecter le droit international et la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, appliquer pleinement la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), et élaborer au plus tôt le Code de conduite en Mer Orientale (COC) pour la paix, la stabilité et la sécurité en Mer Orientale. -AVI