Ouverture du 19e Forum régional de l'ASEAN
Lors de ce forum, les ministres des
Affaires étrangères ont souligné la nécessité de renforcer les efforts
de la région afin de parvenir aux objectifs communs que sont la paix, la sécurité,
la stabilité, la coopération et le développement. Dans la présente
conjoncture d'une région faisant face à plusieurs évolutions
complexes et à des difficultés traditionnelles et non
traditionnelles en matière de sécurité, l'ASEAN et l'ARF doivent valoriser leur rôle actif,
notamment promouvoir le respect du droit
international, renforcer le dialogue, instituer la confiance, régler
par voie pacifique les conflits, ne pas recourir à la force, en faisant
valoir le rôle des mécanismes de coopération politique et dans la sécurité de la
région tels que le Traité d'amitié et de coopération (TAC), le Traité
sur une Asie du Sud-Est sans armes nucléaires (SEANWFZ), la Déclaration
sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), la Conférence
élargie des ministres de la Défense de l'ASEAN (ADMM+)..., ce pour la paix,
la stabilité, la sécurité et la coopération dans la région.
Lors de leurs discussions, les ministres ont réaffirmé le rôle et les
contributions de l'ARF en sa qualité de forum régional de premier rang
dans les échanges et la coopération en matière politique et de sécurité.
Concernant l'avenir de l'ARF, les participants ont souligné que celui-ci
doit continuer de mettre en oeuvre le Programme d'action
de Hanoi pour réaliser la Vision de l'ARF pour 2020, et de promouvoir d'autres secteurs de
coopération tels que ceux de la gestion de catastrophes naturelles, la lutte
contre le terrorisme et la criminalité transnationale, la sécurité
maritime, la non-prolifération des armes de destruction de masse, le
désarmement..., ainsi que de porter la coopération au sein de l'ARF à
une nouvelle phase de développement, lier l'institution de la
confiance à la diplomatie préventive pour la paix, la stabilité, et la
coopération dans la région.
Les ministres ont affirmé que
l'ARF est un élément important de la structure régionale qui
complète d'autres cadres de la coopération régionale tels que ceux de l'ASEAN+1, l'ASEAN+ 3, l'EAS, l'ADMM+..., et dans lesquels l'ASEAN a le rôle central.
La conférence a également donné lieu à des échanges sur des points régionaux
d'intérêt commun dont la situation au Myanmar, dans la péninsule
coréenne... Les participants ont salué les récents progrès au
Myanmar et les efforts de son gouvernement pour développer le pays et retrouver la concorde nationale, avant de féliciter les pays qui ont amélioré leurs relations diplomatiques et économiques avec le
Myanmar, proposant enfin de lever l'embargo contre ce pays.
Les pays ont décidé de continuer de soutenir le Myanmar afin d'accélérer son
intégration régionale et à rétablir des relations avec la
communauté internationale.
Concernant la péninsule
coréenne, les pays souhaitent que celle-ci soit pacifique, stable
et sans armes nucléaires, applique les résolutions du Conseil
de sécurité de l'ONU et reprenne au plus tôt les négociations à six, avant
d'affirmer que l'ARF est prêt à contribuer à la création d'un environnement
favorable au dialogue et aux échanges d'opinions de
manière constructive.
Le même jour, la 2e Conférence des ministres des AE des pays participant au Sommet d'Asie de l'Est (EAS) a eu lieu.
Les discussions ont porté sur les problèmes
régionaux d'importance stratégique et la définition des
orientations des futures activités de l'EAS. Les ministres
ont estimé que l'EAS est devenu un élément important de la
structure régionale prenant actuellement forme, affirmé que celui-ci
continue d'être un forum de discussions des grands problèmes stratégiques en matière de paix, de sécurité et de
développement dans la région, notamment en matière politique et de sécurité de la navigation maritime, en intensifiant la
coopération dans les cinq secteurs prioritaires existants que sont la
finance, l'énergie, l'éducation, la grippe aviaire et la gestion des
calamités naturelles.
Les ministres ont convenu de
renforcer la coopération en matière de liasion et de connectivité régionale,
la coopération maritime dont les recherches et les sauvertages en mer,
l'environnement maritime, la connectivité maritime, l'adaptation
effective aux défis émergents, les problèmes de sécurité non
traditionnels...
La question de la Mer Orientation a été l'un des points principaux des deux conférences précitées.
De nombreux pays ont exprimé leur inquiétude sur les récentes
évolutions complexes en Mer Orientale qui ont une incidence sur la paix, la
stabilité, la sécurité, la sûreté et la liberté de la navigation
maritime dans la région. Tous les pays doivent régler les litiges par
voie pacifique, respecter le droit international et la Convention des
Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, appliquer pleinement la
Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), et élaborer
au plus tôt le Code de conduite en Mer Orientale (COC) pour la paix, la
stabilité et la sécurité en Mer Orientale. -AVI