Deux Centres de sauvetage d'animaux sauvages du Parc national de Cat Tiên, situé à cheval sur les provinces de Dông Nai, Binh Phuoc (Sud) et Lâm Dông (hauts plateaux du Centre), abritent un nombre important d’ours et de primates.

L’île de Tiên, d’une superficie 30 ha, possède depuis 2008 un «hôpital» pour les primates. Aujourd’hui, il comprend 60 pensionnaires. Dô Ngoc Thang, employé du Centre d’écotourisme et d’éducation à l’environnement (Centre de sauvetage des primates), précise que ce centre est chargé de recueillir les primates blessés ou qui ont été élevés de longues années en captivité. Après soins et réadaptation, ces animaux seront relâchés dans la nature.

Situé à proximité du poste des gardes forestiers du parc, le Centre de sauvetage des ours est entouré de nombreux arbres séculaires, un havre de paix pour ces animaux traumatisés. Actuellement, ce centre soigne 35 individus dont sept ours malais et 28 ours noirs.

Dans le secteur de réhabilitation fonctionnelle, Trân Van Quan, employé du centre, explique qu’«après leur captivité pour extraire leur bile, ces animaux arrivent ici dans un piteux état. Devant un étrangers, ces ours crient de peur».

Il explique que parmi les 35 ours du centre, l’histoire de Hope est la pire. En effet, en 2003, les gardes forestiers de la province de Gia Lai (hauts plateaux du Centre) ont découvert un trafic d’animaux portant sur neuf ours malais dont Hope, dont la patte antérieure gauche a été gravement mutilée. Mais heureusement, avec la bienveillance des experts, Hope a retrouvé une bonne condition après deux mois de soins intensifs.

Et pourtant, «cet ours sera notre pensionnaire à vie en raison de son handicap», ajoute-t-il. Son nom, Hope, et c’est bien de l’anglais, lui a été donné par les employés de centre dans l’«espoir» que cette bête témoigne devant la population du sort que certains leur réservent, afin de la sensibiliser à la protection des animaux sauvages.

Luong Van Hiên, directeur du Centre de sauvetage des animaux sauvages en danger du Parc national de Cat Tiên, déclare qu’il est difficile de trouver un environnement naturel bien adapté au mode de vie de ces animaux. En effet, «les risques pour ces animaux demeure élevé. Nous sommes chargés de les soigner et de les relâcher mais leur protection réelle dépend des gestionnaires des forêts », ajoute-t-il.

D'une superficie de 71.920 ha, le Parc national de Cat Tiên abrite 105 espèces de mammifères, plus de 360 d’oiseaux, 120 de reptiles et d'amphibiens, et 130 de poissons d'eau douce. Parmi celles-ci, des espèces endémiques telles que le gibbon à joue jaune, l'éléphant d'Asie, le gaur ainsi que le tigre... - AVI