Le développement des villes vietnamiennes s’accompagne sans conteste d’une diminution importante de la surface arborée. Une vaste campagne de plantation vient d’être lancée pour apporter un bol d’air frais à nos cités.

Le programme «Un million d’arbres pour le Vietnam» est une initiative de l’entreprise laitière (Vinamilk) qui appelle tous les volontaires à participer à la plantation d’arbres dans les zones résidentielles, les zones publiques, et les écoles des grandes villes du pays. Une action qui a reçu le soutien actif des élèves et des étudiants.

Deux cent arbres ont été repiqués le long de l’autoroute de Hanoi à Hô Chi Minh-Ville, et récemment, 150 ont été plantés au lycée Hanoi-Amsterdam. Ce qui a permis d’ajouter un peu de verdure à l’établissement tout en sensibilisant les élèves à la question de la protection de l’environnement.

Ensuite, 110 autres iront au lycée Luong Thê Vinh de Hanoi, 20.000 à la mangrove de la ville de Ha Long (Nord), 300 dans l’arrondissement Son Trà, à Dà Nang, Centre), et 16.600 dans le district Tân Phuoc (province de Tiên Giang).

Les arbres, le «poumon» des centres urbains

Selon le Docteur Trân Huu Nhuê, membre du comité permanent de l’Association de protection des ressources naturelles et de l’environnement du Vietnam, les plantes jouent un rôle important dans la régulation du climat et la protection de l’environnement. Elles peuvent aider à réduire de 20 à 30% les dépenses énergétiques pour la régulation de l’air ambiant dans une maison. Elles contribuent également à atténuer le bruit, la poussière et à améliorer la qualité de l’air. De même, les polluants et les poussières en suspension peuvent être captés par les feuilles des arbres, limitant ainsi leur circulation dans l’environnement. Selon les estimations, les plantes peuvent diminuer de 6% des particules en suspension en éliminant les précurseurs gazeux comme le dioxyde d’azote, le monoxyde carbone, le dioxyde de soufre, l’ozone terrestre.

La plantation et la conservation des arbres sont un excellent moyen de lutte contre l’érosion des sols, très fréquente en milieu urbain, en raison notamment des travaux de construction et des piétinements. Les racines des arbres maintiennent le sol en place dans les terrains en pente, alors que leur feuillage apporte régulièrement de la matière organique pour fabriquer une litière qui recouvre les terrains. Les arbres permettent enfin d’absorber le surplus d’eau dans le sol. Les racines permettent quand à elles de filtrer l’eau et ainsi d’obtenir une meilleure qualité de l’eau. La présence d’arbres réduit donc le volume des eaux de ruissellement, protège les ressources en eau prévient, ou du moins réduit les dommages causés par les inondations.

Au minimum 15% de la superficie des centres urbains couvert par des arbres

Par ailleurs, l’arbre est un élément architectural à part entière qui vient rompre la monotonie et la rigidité des structures. Aux abords d’un bâtiment ou d’une résidence bien aménagée, ils s’harmonisent avec les éléments architecturaux et les mettent en perspective. Les espaces verts, notamment les parcs, favorisent en outre les activités de plein-air et servent de lieux de récréation pour la détente, la promenade, la marche, la bicyclette, la course à pied et l’observation de la nature. Leurs fonctions sociales proviennent du rôle qu’ils jouent en facilitant l’accès aux citadins à des activités de loisirs, et donc en favorisant les rencontres sociales.

Les arbres exercent donc une fonction importante de régulation du climat et d’embellissement des centres urbains. Il est recommandé d’avoir au minimum 15% de la superficie des centres urbains couvert par des arbres. - AVI