Nouvelle ruralité : la marche au progrès à Long Hung
La nouvelle ruralité à Long Hung, c’est tout
d’abord une restructuration économique ambitieuse, menée tambour
battant. Le but? Instaurer une véritable production marchande. Pour ce
faire, la commune a dessiné de vastes superficies agricoles et aménagé
des zones de production. Mais elle s’est aussi employée à tisser de
solides liens avec les entreprises locales, ce qui s’est aussitôt
traduit par un accroissement de la valeur de la production. Elle a par
ailleurs procédé à une restructuration de l’élevage et des cultures, en
tenant compte des particularités de son sol, riche en alun et en
minéraux.
Nguyên Van Loi, par exemple, a ainsi
décidé d’abandonner la canne à sucre au profit des agrumes. Bien lui en a
pris puisqu’aujourd’hui, ses orangers, ses mandariniers, ses
pamplemoussiers et ses manguiers lui permettent d’engranger plus de 400
millions de dôngs de bénéfices par an et par hectare!...
«Pendant 5 ou 6 ans, j’ai cultivé de la canne à sucre, mais en termes
de bénéfice, c’était plutôt décevant. J’ai fini par me rendre compte
qu’ici, le sol se prêtait vraiment bien aux arbres fruitiers. Alors,
c’est ce que j’ai fait! J’ai planté des arbres fruitiers et maintenant,
je vis beaucoup mieux. Je peux même embaucher des travailleurs
saisonniers», a-t-il fait savoir.
A ce jour, Long
Hung compte donc des plantations d’agrumes, mais aussi des bassins où la
culture des lotus alterne avec la pisciculture. À cela s’ajoutent de
vastes superficies de rizières et de champs de cannes à sucre
bénéficiant d’un système hydraulique aussi moderne qu’efficace.
De meilleures conditions de vie, donc, mais qui vont de pair avec un
remarquable sens de l’intérêt général qui a conduit plusieurs habitants
de Long Hung à céder des terrains ou à donner de l’argent pour permettre
de moderniser le réseau infrastructurel.
C’est par
exemple ce qu’a fait Lê Van Trang: «J’ai bien compris à quel point la
nouvelle ruralité pouvait être bénéfique à tous. Alors je n’ai pas
hésité à céder du terrain. Si ça peut permettre d’élargir des routes, de
moderniser le réseau électrique, de construire des écoles ou des
dispensaires, il n’y a pas à hésiter! C’est dans notre intérêt à tous!»
Long Hung a donc atteint les 19 critères de la
nouvelle ruralité. Avec un revenu annuel par tête qui s’élève à 37
millions de dongs par an et un taux de foyers pauvres qui a baissé de
7%, la commune peut légitimement s’enorgueillir d’être à la pointe du
progrès, d’autant plus que les 10 hameaux qu’elle compte sont tous
labellisés «hameaux culturels».
En 4 ans, 216
millions de dôngs ont été consacrés aux infrastructures, mais il faut
savoir que le quart de la somme provient des habitants eux-mêmes. Et
c’est sans compter toutes les journées de travail consenties
gratuitement, toujours au nom du sens de l’intérêt général qui, à Long
Hung, prime sur tout le reste, comme s’en réjouit à juste titre Nguyên
Huu Duc, le secrétaire adjoint du comité communal du Parti: « La
nouvelle ruralité aura vraiment permis d’améliorer les conditions de vie
de notre commune. C’est un facteur de développement économique, bien
sûr, mais aussi, et peut-être surtout, de concorde sociale.»
Des routes goudronnées et élargies, des maisons neuves, des ouvrages
publics rénovés… Long Hung a fait peau neuve. Mais attention, ses
habitants n’ont nullement l’intention de s’endormir sur leurs lauriers.
Au contraire, ils entendent bien rester ce qu’ils ont si brillamment été
au cours de ces 4 dernières années: le fer de lance de cette marche au
progrès qu’est la nouvelle ruralité. – VOV/VNA