C'est ce qu'a recommandé le Pr. Françoise Barré-Sinoussi lors dela conférence intitulée "VIH/Sida, une aventure scientifique et humaineen réponse à une épidémie émergente", tenue vendredi au Centre CulturelFrançaise de Hanoi.
Prix Nobel de médecine 2008, Françoise Barré-Sinoussi, dont lestravaux ont permis d'identifier en 1983 le virus du Sida, est fortementimpliquée dans la recherche sur le VIH au Vietnam.
En tant que coordinatrice France du site "Asie du Sud-Est" del'Agence Nationale de la Recherche Scientifique (ANRS), elle a reconnules efforts du Vietnam dans la lutte, la prévention, le traitement duVIH et la réinsertion sociale des personnes infectées.
Elle a pourtant évoqué la réticence des Vietnamiens à faire untest de dépistage précoce, ce qui, selon elle, entraverait la luttecontre cette maladie dans le pays.
A l'heure actuelle, de nombreuses avancées médicales ont étéappliquées dans le traitement des séropositifs et sidéens. L'épidémiepourrait toutefois reprendre de la vigueur, même dans les pays riches,si les efforts de lutte et de prévention sont négligés, a-t-elleindiqué.
Pour ses contributions dans la recherche sur le VIH au Vietnam,elle s'est vu attribuer, en mars 2009, la médaille "Pour la Santé duPeuple" par les autorités vietnamiennes.
Selon un bilan daté du 30 septembre 2009, le Vietnam compte plusde 156.800 personnes infectées, dont plus de 44.200 cas mortels.-AVI