Le ministre des Ressources naturelles et de l'Environnement Tran Hong Ha a accordé au journaliste du journal électronique VietnamPlus un échange au sujet de la feuille de route pour mettre en œuvre les engagements « verts » du Vietnam pris par le Premier ministre lors de la Conférence des parties participantes à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26).
Concernant les engagements et accords auxquels le Vietnam a adhéré à la COP26, le ministre Tran Hong Ha a dit : Le Vietnam est considéré comme l'un des pays les plus touchés par le changement climatique et a un important total annuel d'émissions de gaz à effet de serre (actuellement classé 21e au monde et 2e au monde dans l'ASEAN).
Ainsi, afin de contribuer à la victoire sur les changements inhabituels du changement climatique, lors de la COP26 à Glasgow (Royaume-Uni), la délégation de haut rang du Vietnam a participé et pris la parole lors des événements liés aux droits et intérêts du Vietnam, tels que le Sommet sur le changement climatique, y compris la mise en œuvre de mécanismes dans le cadre de l'Accord de Paris pour atteindre des émissions nettes égales à « 0 » d'ici 2050 ; participé à l'événement annonçant l'engagement à réduire les émissions mondiales de méthane…
La participation active du Vietnam aux événements ci-dessus a démontré la très haute vision stratégique, la détermination et l'engagement politique du Parti et de l'État dans l'accélération de la transformation économique pour contribuer à la résolution de la crise climatique.
En particulier, les déclarations politiques du Premier ministre lors de la COP26 ont montré la position et la responsabilité du Vietnam dans la résolution de graves défis mondiaux et en même temps pour aider le pays à surmonter les graves défis posés par le changement climatique aujourd'hui.
Le Vietnam a également participé à de nombreuses initiatives importantes telles que l'engagement de ne pas construire de nouvelles centrales au charbon ; l’engagement envers la protection des forêts et l'utilisation rationnelle des terres; rejoindre l'alliance mondiale pour l'adaptation au changement climatique ; les discussions parvenant à l'adoption du paquet de l'accord de Glasgow sur le climat. Ce sont des engagements très forts du Vietnam sur le développement à faibles émissions.
Les engagements du Vietnam ont été très appréciés par les dirigeants des pays et des grandes entreprises du monde.
Concernant les tâches spécifiques que le Vietnam mettra en œuvre afin de réaliser efficacement les engagements ci-dessus, le ministre Tran Hong Ha a dit : Avant d'assister à la COP26, le Vietnam a fait une préparation très minutieuse ; y compris l'inclusion de la réponse au changement climatique et des engagements du Vietnam à mettre en œuvre l'Accord de Paris dans la loi sur la protection de l'environnement de 2020, le décret sur l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre et la protection de la couche d'ozone, l’élaboration des réglementations sur la mise en œuvre de l'atténuation et de l'adaptation au changement climatique pour répondre aux exigences de transparence…
En effet, les enjeux de réponse au changement climatique inclus dans la loi et le décret ont été préparés sur la base du paquet climat de Katowice adopté en 2018 lors de la COP24. Par conséquent, de nouveaux points du pacte de Glasgow sur le climat, tels que le mécanisme du marché du carbone, seront davantage internalisés pour construire le marché national du carbone du Vietnam qui sera achevé d'ici 2025, piloté et mis en œuvre officiellement à partir de 2028.
Les réglementations ci-dessus constituent également la base légale pour mobiliser l'ensemble de la population pour répondre au changement climatique, comme l'a déclaré le Premier ministre Pham Minh Chinh lors de la COP26 - un problème mondial qui nécessite une approche mondiale. Si le problème affecte l'ensemble de la population, l'ensemble de la population doit participer à la réponse.
Dans cet esprit, le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement a proposé au Premier ministre d'envisager et d'orienter la promulgation d'un décret relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la protection de la couche d'ozone ; la liste des secteurs et établissements émetteurs de gaz à effet de serre qui doivent réaliser un inventaire des gaz à effet de serre; le système de suivi et d'évaluation des activités d'adaptation au changement climatique au niveau national pour la mise en œuvre.
Dans le même temps, les ministères, les branches et les localités doivent revoir et ajuster les stratégies, plans directeurs et plans pertinents conformément à l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050 ; renforcer activement et de manière proactive la coopération internationale pour tirer parti des ressources financières et technologiques, renforcer les capacités de mise en œuvre de l'Accord de Paris et des engagements déclarés par le Premier ministre lors de la COP26.
Le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement a proposé au Premier ministre de mettre en place un Comité de pilotage pour proposer des mécanismes, des politiques, des lois, de la planification ; promouvoir la réforme administrative ; et créer un environnement favorable et profiter des opportunités de mobilisation des ressources nationales et étrangères pour le développement des infrastructures liées au changement climatique et le développement des énergies renouvelables ; assumer la responsabilité principale et coordonner avec les ministères, les branches et les partenaires au développement pour la formulation d'un projet sur les tâches et les solutions afin de mettre en œuvre les résultats de la COP26.
En outre, le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement se coordonnera également avec le ministère de la Défense et les ministères, branches et localités concernés pour mener des études marines au service de la planification du développement de l'énergie éolienne offshore associée à l'aménagement de la mer nationale ; la mise en œuvre d'outils de tarification du carbone, y compris la taxe carbone et le développement du marché national du carbone ; propager et accroître la sensibilisation et la capacité des organisations, des entreprises et des individus à participer aux mécanismes marchands et non marchands...
Concernant les difficultés, les défis ainsi que les opportunités du Vietnam dans la mise en œuvre des engagements auxquels le pays a souscrit, le ministre Tran Hong Ha a indiqué : On peut dire que les dirigeants du Parti et de l'État ont eu une vision stratégique, saisissent à temps la tendance de l'époque sur le développement à faible émission de carbone, réduisent les émissions mondiales de gaz à effet de serre, envoyant ainsi un signal fort à la communauté internationale sur la trajectoire de développement du Vietnam dans la période à venir.
La participation active et proactive aux initiatives « vertes » de la COP26 a aidé le Vietnam à accéder au mouvement des flux mondiaux de crédit et de capitaux d'investissement ; répondre à l'évolution des nouvelles "règles du jeu" en termes de commerce et d'économie mondiale.
Cependant, afin de remplir les engagements ci-dessus, le Vietnam a encore beaucoup de travail à faire. Tout d'abord, il est nécessaire de revoir les stratégies, les plans directeurs et les plans qui ont été élaborés par les ministères, les branches et les localités pour être adaptés à la feuille de route visant à ramener les émissions nettes du Vietnam à « zéro » d'ici 2050.
D'autre part, afin de saisir les opportunités du mouvement des flux de capitaux de crédit, de l'investissement au développement du monde, en particulier des institutions financières, des établissements de crédit, des entreprises multinationales, le Vietnam doit revoir et disposer de solutions innovantes pour simplifier les procédures administratives.
En particulier, le pays doit créer un environnement d'investissement favorable à la coopération dans le développement et la mise en œuvre de projets de conversion d'énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre avec les pays développés à potentiel économique et technologique tels que les États-Unis, l'UE, le Royaume-Uni, les pays du G7, les pays nordiques... qui sont de gros investisseurs au Vietnam.
En outre, il faut également renforcer la diffusion et la communication afin que les personnes et les entreprises comprennent les opportunités et les avantages à long terme de la participation à des initiatives mondiales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi que le défi à court terme de la transition énergétique, passant des énergies fossiles combustibles aux énergies renouvelables. –VietnamPlus