Mer Orientale : il faut respecter le droit international
Dans un article intitulé "Il faut respecter le droit
international pour le maintien de la paix et de la sécurité en Mer
Orientale", le colonel Vu Khanh a également insisté sur la nécessité de
régler les différends de manière pacifique, d'éviter tout acte
préjudiciant à l'activité économique en mer ainsi que d'avoir une
attitude inhumaine envers les pêcheurs.
Après avoir
rappelé le rôle de la Mer Orientale et les derniers événements survenus
dans cette zone, en premier lieu l'implantation illégale par la Chine
d'une plate-forme de forage pétrolier dans les eaux vietnamiennes, le
colonel Vu Khanh a souligné que cette dernière doit mener une réflexion
sur sa responsabilité en matière de garantie de la paix et de la
sécurité en Mer Orientale afin de contribuer à la paix et à la
prospérité de l'Asie-Pacifique.
Le déploiement par la
Chine d'avions et de navires, y compris des bâtiments de guerre, ainsi
que les attaques menées contre les navires de services et les bateaux de
pêcheurs vietnamiens, constituent un usage de la force. Ces actes sont
une grave violation de la Charte de l'ONU, organisation dont la Chine
est membre.
En outre, en tant que partie à la CNUDM, la
Chine a la responsabilité de l'observer et d'être coopérative dans la
résolution des différends. Dans ses relations avec l'Association des
Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), outre le respect de la CNUDM, la
Chine doit observer la Déclaration sur la conduite des parties en Mer
Orientale (DOC) qu'elle a signée, et de participer pleinement à
l'élaboration du Code de conduite (COC) dans la Mer Orientale.
L'auteur
Vu Khanh a par ailleurs souligné l'importance du règlement pacifique
des différends. C'est une tendance incontestable qui est soutenue par
une écrasante majorité des pays du monde entier.
Selon
lui, il est nécessaire d'améliorer l'efficacité des mécanismes régionaux
de sécurité comme le Sommet de l'Asie de l'Est (EAS), le Forum régional
de l'ASEAN (ARF), la conférence élargie des ministres de la Défense de
l'ASEAN (ADMM+) et le dialogue de Shangri-La, en vue de prévenir les
risques de conflit et améliorer le règlement des désaccords.
La
Chine doit respecter la DOC, retirer immédiatement sa plate-forme, ses
navires et avions des eaux vietnamiennes, et doit s'engager publiquement
à ne pas laisser se reproduire des actes préjudiciables aux activités
économiques en mer dans l'attente d'un COC effectif.
Le
colonel Vu Khanh a précisé de plus que la DOC interdisait les actes
inhumains contre les pêcheurs en situation de détresse. Les derniers
actes des services chinois à l'égard des bateaux de pêche vietnamiens
(arrestations, heurts, vols d'équipement...), sont inhumains et
contraires au droit international comme à la DOC. Outre les heurts
intentionnels pour couler des bateaux vietnamiens, les bateaux de pêche
chinois n'ont fait aucun mouvement pour porter secours aux pêcheurs
vietnamiens, ce qui est, plus encore, une violation du droit de la mer.
Il faut dénoncer et condamner ces agissements, a conclu le colonel Vu
Khanh.
Début mai 2014, la Chine a effrontément implanté sa
plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 protégée par des dizaines de
navires, dont plusieurs bâtiments de guerre, et des avions dans les eaux
vietnamiennes, 80 milles marins à l'intérieur du plateau continental et
dans la zone économique exclusive du Vietnam.
Les navires
d'escorte chinois ont utilisé des lances haute-pression et délibérément
percuté les navires vietnamiens chargés de faire appliquer la loi, en
endommageant plusieurs et blessant de nombreux membres d'équipage. Les
navires chinois ont encerclé, harcelé et pourchassé les bateaux de pêche
vietnamiens, voire blessé et menacé la vie de pêcheurs vietnamiens. Le
26 mai 2014, le bateau de pêche chinois immatriculé 11209 a percuté et
coulé un bateau de pêche de Da Nang dans une pêcherie traditionnelle de
l'archipel de Hoang Sa (Paracel) du Vietnam.
Fin mai 2014,
la Chine a déplacé et installé sa plate-forme pétrolière à 15 degrés 33
minutes 22 secondes de latitude Nord et 111 degrés 34 minutes 36
secondes de longitude Est, à 25 milles marins à l'Est-Sud-Est de l'île
de Tri Tôn de l'archipel de Hoang Sa du Vietnam, à 23 milles marins à
l'Est-Nord-Est de son ancien emplacement, mais toujours sur le plateau
continental du Vietnam, continuant de violer les droits souverains et la
juridiction du Vietnam.
Le 1er juin, la Surveillance des
ressources halieutiques du Vietnam a constaté que la plate-forme de
forage chinoise n'avait pas une position fixe actuellement. La Chine
déployait dimanche de 38 à 40 navires de police maritime, de 25 à 30
navires de transport et de remorqueurs, de 40 à 45 bateaux de pêche et
quatre bâtiments militaires, outre un avion de combat patrouillant
au-dessus de la plate-forme à environ 1.000 m d'altitude. -VNA