La sécurité en Mer Orientale, l'édification de la communauté de l'ASEAN et son développement après 2015 ont été au centre d'une séance de débat le 4 juin dans le cadre de la 28e Table ronde d'Asie-Pacifique à Kuala Lumpur, Malaisie.

S'agissant de la sécurité en Mer Orientale, les participants ont discuté de l'édification d'un mécanisme de coopération en mer pour régler la criminalité transnationale comme la piraterie, la traite humaine, le trafic... ainsi que les menaces sur l'environnement maritime comme l'exploitation des produits aquatiques, les marées noires..., outre la garantie de la sûreté de navigation, la coopération dans le sauvetage.

Le directeur du Conseil des questions internationales de l'Inde, Vijay Sakhuja, a souligné la nécessité d'accélérer la coopération régionale pour garantir la sécurité et la sûreté de la navigation et protéger l'environnement ainsi que d'édifier un cadre juridique intégral pour les activités de recherche et de sauvetage dans la région à travers la coopération entre des pays côtiers de la Mer Orientale.

Selon le professeur Carl Thayer, expert de la Mer Orientale de l'Institut de la défense de l'Australie, pour régler les défis en termes de sécurité, les pays de l'ASEAN devraient établir un conseil de sécurité-politique efficace.

Il faudrait renforcer le rôle du Forum de navigation de l'ASEAN élargi, maintenir la réunion des leaders des garde-côtes, mettre en oeuvre la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC) et s'efforcer, de concert avec la Chine, de parvenir au Code de conduite en Mer Orientale (COC), a-t-il ajouté.

Carl Thayer a précisé devant la presse, en marge de la séance de débat, que les dirigeants de l'ASEAN devraient exprimer leur inquiétude profonde devant les récents déroulements en Mer Orientale, exiger de la Chine de dialoguer avec les parties concernées et demander à celles-ci de faire preuve de retenue et de respecter les principes fondamentaux de ne pas recourir à la violence ou même menacer d'y recourir, de s'appuyer sur le droit international, dont la convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982.

Présent à la séance de débat, Ong Keng Ong, haut commissaire singapourien au Malaisie et aussi ancien secrétaire général de l'ASEAN, a insisté sur la vision stratégique de l'ASEAN d'édifier une région de connectivité durable et compétitive, de paix et de prospérité.

Il a appelé l'ASEAN à s'efforcer d'atteindre les objectifs fixés en 2015, réduire les écarts de développement entre les pays membres, renforcer la coopération culturelle et les échanges populaires et enrichir les connaissances de la population sur l'ASEAN. -VNA