Hanoi, 22 mars (AVI) - Lors d'une réunion organisée lundi à Bruxelles (Belgique), les chefs de la diplomatie de l'Union européenne (UE) ne sont pas parvenus à régler les désaccords entre membres au regard de l'intervention militaire en Libye comme du rôle de l'Organisation du traité de l'Atlantique du Nord (OTAN) dans celle-ci.

Le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a demandé que l'OTAN prenne le commandement de cette opération faute de quoi, a-t-il laissé entendre, Rome pourrait ne plus autoriser l'usage de ses bases aériennes.

L'Allemagne a également critiqué l'intervention de cette coalition internationale, son ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle ayant souligné qu'en trois jours d'opérations, les pays arabes critiquent déjà celles-ci, raison pour laquelle Berlin ne participera pas à cette coalition internationale.

La Bulgarie a affirmé que l'intervention de certains des grands pays de l'UE était une action aventureuse. La Norvège a par ailleurs décidé de retarder le détachement d'avions militaires jusqu'au moment où le commandement de cette force d'intervention sera désigné.

La Chine a accusé les pays occidentaux d'avoir causé des pertes parmi les civils lors de ses attaques aériennes pour appeler à un cessez-le-feu immédiat entre parties concernées, puisqu'en effet, selon la porte-parole du ministère chinois des AE Jiang Yu, le motif ayant présidé à l'adoption de la résolution de l'ONU sur la Libye est de garantir la sécurité des libyens. La Chine a protesté contre l'emploi de la force entraînant des pertes civiles, voire une crise humanitaire.

Plusieurs pays ont critiqué lundi les opérations militaires menées par la coalition contre les forces gouvernementales de la Libye, estimant que les frappes aériennes sont d'ores et déjà allées au-delà de ce que permet la résolution de l'ONU, de sorte qu'elles doivent être immédiatement suspendues.

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a vigoureusement critiqué le rôle des Etats-Unis dans cette opération "Aube de l'Odyssée", avant d'indiquer que la résolution de l'ONU est "certainement déficiente" dans la mesure où elle "permet une intervention dans un pays souverain".

Jeudi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution imposant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye et autorisant "toutes mesures nécessaires" afin de protéger les civils.

Depuis samedi dernier, plusieurs puissances occidentales dont la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Danemark et l'Italie, effectuent des frappes aériennes dans ce pays. - AVI