Généralement au Vietnam, lesclasses maternelles sont prises en charge par des institutrices. Laprésence de Lù Van Tu à l’École maternelle Sao Mai dans le bourg de DakTô, district du même nom n’a pas manqué ainsi, au début, de susciter uncertain étonnement chez les parents.
Mais leursurprise a rapidement laissé place au respect, les résultats qu’ilobtient avec les enfants valant mieux que toute autre considération. Unpeu plus d’un an après avoir été recruté à l’École maternelle Sao Mai,Tu fait un travail admirable et n’a aucunement à rougir de lacomparaison avec ses collègues de la gent féminine. Chaque jour, ilprend en charge les activités des enfants, y compris les repas, lasieste et l’hygiène corporelle (se laver les mains, le visage, sebrosser les dents, etc.).
«J’ai un bon contactavec les enfants. Ils sont très gentils avec moi et m’aiment beaucoup.Après plusieurs jours de réflexion, j’ai décidé d’enseigner enmaternelle», explique le jeune homme, diplômé de l’École secondaire dela pédagogie de Kon Tum.
«Outre le faitd’initier les enfants et de les familiariser aux disciplineslittéraires, artistiques et aux mathématiques, je consacre du temps àles écouter, à partager leurs réflexions, leurs confidences afin de lesaider à résoudre tous leurs problèmes», confie-t-il.
Cette école compte 47 enseignants, informe Nguyên Thi Thu Hà,directrice ajointe de l’École maternelle Sao Mai. Chaque jour, en plusde ses responsabilités d’enseignant, il est un peu l’homme à tout fairede l’école, répondant présent dès que l’on a besoin d’un homme pour telou tel problème (maintenance, bricolage, etc.). Et sa jovialité etenthousiasme font l’unanimité auprès de ses collègues.
La conjointe de Tu, Phan Thi Hai Yên est institutrice elle aussi.Elle exerce dans une école montagneuse du district de Tu Mo Rông(province de Kon Tum). Le jeune couple s’apprête à devenir parents.Malgré la distance, Yên emprunte chaque week-end la route montagneusepour retrouver son mari dans le bourg de Dak Tô. «Je pense avoir fait lebon choix en optant pour ce métier. Je suis fier et heureux de faire ceque je fais», partage-t-il. – AVI