L’intégration économique est le premier pilier de la coopération de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).

C’est ce qu’a déclaré Kan Zaw, ministre du Plan et du Développement économique du Myanmar, pays assumant la présidence de l’ASEAN.

L’économie est aussi le secteur où l’ASEAN a atteint le niveau d’intégration le plus profond et le plus large, toujours d’après le ministre birman.

L’objectif de construire la Communauté économique de l’ASEAN (CEA), c’est de faire de l’ASEAN un producteur commun, un marché unitaire, une zone de compétitivité, de développement économique équitable et d’intégration complète dans l’économie mondiale.

Fin 2013, l’ASEAN avait réalisé 72% du total des mesures et initiatives avancées dans le cadre du Plan général d'édification de la CEA. Les membres de l’ASEAN restent déterminés à créer la CEA en 2015.

Lors de la 20e réunion restreinte des ministres de l'Economie de l'ASEAN (AEM Retreat 20), tenue fin février dernier, les ministres aséaniens ont avancé une série de mesures pour pousser la création de la CEA, à savoir intensifier la réalisation des mesures au niveau national et privilégier les mesures importantes accélérant l’intégration régionale.

Parmi les priorités de l’ASEAN, et celles du président birman de l’ASEAN en particulier, se trouve la réduction de l'écart de développement, notamment entre les quatre pays CLMV (Cambodge, Laos, Myanmar et Vietnam) et les nations ASEAN-6. Ce qui se traduit par le déploiement des plans du Cadre aséanien sur le développement économique équitable (ASEAN Framework for Equitable Economic Development-AFEED), le dévéloppement des PME, du Partenariat public-privé (PPP).

2015, année de création de la CEA, ne marquera pas la fin des initiatives de renforcement de l'intégration économique régionale, ont souligné les ministres aséaniens chargés de l’économie. L’intégration économique profonde et élargie devra être réalisée sans cesse après 2015 pour maintenir le dynamisme et le développement économique régional et consolider le rôle de l’ASEAN en Asie de l’Est et dans l’économie mondiale.

Lors de l’AEM Retreat 20, les ministres ont soutenu la décision de fondation du groupe de travail d’experts de haut niveau sur l’intégration économique de l’ASEAN (High level task force on ASEAN Economic integration, HLTF-EI) pour rédiger le plan d’intégration économique de l’ASEAN pour les dix années suivantes (CEA 2016-2025).

L’ASEAN s’efforce de devenir le centre des réseaux mondiaux de production et d’approvisionnement, d’avoir un rôle plus important dans la région et le monde.

L’AEM Retreat 20 a également révisé le processus de négociations de l’Accord de partenariat économique intégral régional (RCEP) entre les dix membres de l’ASEAN et six partenaires (Chine, Japon, République de Corée, Inde, Australie et Nouvelle-Zélande). Les ministres ont discuté de l’Accord de libre-échange entre l’ASEAN et la Région administrative spéciale de Hong Kong dont les négociations devraient être achevées en 2015.

L’ASEAN accordera la priorité aux négociations pour le RCEP pour avancer l’intégration économique dans l’Asie de l’Est. Actuellement, les négociations entre l’ASEAN et ces six pays ont connu trois sessions et seront achevées avant la fin 2015.

Considéré comme un «mécanisme équilibré » avec l'Accord de Partenariat transpacifique (Trans Pacific Partnership –TPP), le RCEP peut, selon des analystes, contribuer avec le TPP, à consolider deux formes de coopération parallèle pour l’intégration régionale.

L’ASEAN souhaite également renforcer la coopération, le commerce et l’investissement avec les pays partenaires de la Zone de libre-échange (FTA). -VNA