L’avenant a été signé par le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie et des Finances Keat Chhon, le ministre de la Santé Mam Bunheng, l’ambassadeur de France au Cambodge Serge Mostura, la directrice générale de l’Institut Pasteur Alice Dautry.
Cette nouvelle convention pérennise la présence de l’Institut Pasteur au Cambodge sur la longue durée (50 ans) et témoigne de l’intérêt et de la confiance que les autorités du Cambodge portent aux activités conduites par l’Institut Pasteur sur place, selon un communiqué de presse de l’ambassade de France.
Ce document va, a souligné le communiqué, permettre d’accompagner le développement du rôle de l’Institut Pasteur du Cambodge en tant que plate-forme régionale de recherche dans le domaine des maladies émergentes en Asie du Sud-Est.
L’Institut Pasteur, qui célèbre la semaine dernière les 60 ans de sa présence au Cambodge, est un partenaire essentiel du gouvernement dans les domaines de la recherche et de la formation en santé publique.
Il a débuté la semaine dernière la construction d’un bâtiment dédié à la recherche sur les maladies émergentes (opérationnel début 2014), a dit le communiqué, ajoutant que ce projet résulte de la volonté d’institutions de recherche françaises d’associer leurs efforts dans le cadre de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé.
À l’occasion des rencontres de la semaine dernière, l’Institut Pasteur a reçu une subvention de 3,5 millions de dollars octroyée par l’Agence française de développement pour un projet régional de lutte contre l’apparition et la diffusion des maladies émergentes comme la dengue, le Chikungunya ou le paludisme en Asie du Sud-Est (projet ECOMORE).
Présent au Cambodge depuis 1953, pour développer d’abord des vaccins, l’Institut Pasteur y installa rapidement des laboratoires de recherche. Après son arrêt brutal en 1975, l’Institut Pasteur renaît en 1985 en conservant ses missions de recherche en matière de santé publique et de formation des chercheurs cambodgiens, en liaison notamment avec l’Université des sciences de la santé. Partenaire du ministère cambodgien de la Santé, l’Institut qui compte plus de 160 personnes dont 140 Cambodgiens est à présent reconnu au niveau national et international comme un centre de référence de haut niveau scientifique pour ses recherches sur les maladies infectieuses transmissibles. Les recherches conduites à l’Institut Pasteur du Cambodge en collaboration avec le Pr Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de Médecine, ont notamment permis des avancées notables dans les traitements contre le VIH/Sida.
L’Institut s’est aussi récemment illustré par ses études sur la grippe aviaire, le virus Chikungunya ou la maladie pied-main-bouche, avec le soutien de grandes institutions internationales (OMS, FAO, Global Funds, BAD).
En outre, l’Institut Pasteur du Cambodge est aujourd’hui reconnu comme un pôle régional de recherche. Les premières activités de recherche régionale sur les encéphalites ont démarré et début 2014, la plateforme régionale d’étude des maladies infectieuses – PR-Asie – permettra de coordonner les efforts conjoints de chercheurs de la région dans le domaine de l’étude des maladies émergentes. Cette plateforme sera également un centre de formation de jeunes chercheurs. – AVI