Jakarta (VNA) - L’Indonésie a envoyé 210 tonnes de déchets non conformes en Australie, leur pays d’origine, alors que les pays d’Asie du Sud-Est multiplient ce type d’opération pour ne plus être les décharges des pays occidentaux.

L’Indonesie renvoie 210 tonnes de dechets a l’Australie hinh anh 1Un douanier indonésien montre un journal tiré d’un conteneur rempli de déchets non conformes qui vont être renvoyés en Australie, à Surabaya le 9 juillet 2019. Photo : AFP

Selon l’agence des douanes locale, huit conteneurs des bouteilles en plastique, des emballages, des couches usagées, des déchets électroniques et des canettes ont quitté Surabaya, la deuxième ville du pays, à bord d’un cargo pour Singapour.

Six conteneurs des déchets dangereux et deux conteneurs des ordures ménagères ont quitté le 12 août l’Indonésie, a déclaré Alvina Christine Zebua, porte-parole de l’agence des douanes de Java oriental. Mais elle n’a pas pu confirmer quand les conteneurs seraient retournés à l’envoyeur.

Ce retour intervient moins d’une semaine après que l’Australie se soit engagée à cesser d’exporter des déchets recyclables, au milieu des préoccupations mondiales concernant le plastique polluant les océans et des mécontentements des pays asiatiques de servir de dépotoir aux pays développés.

Le mois dernier, l’Indonésie a renvoyé vers la France et Hong Kong sept conteneurs de déchets illégalement importés. Les autorités attendent par ailleurs les autorisations de réexpédier 42 autres conteneurs de déchets vers les Etats-Unis, l’Australie et l’Allemagne.

En 2018, la décision de la Chine de cesser l’importation de déchets plastiques du monde entier a suscité le chaos sur le marché mondial du recyclage et obligé les pays développés à trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets. Depuis, d’énormes quantités de déchets ont été réacheminées vers l’Asie du Sud-Est, où les capacités de recyclage sont limitées.

Environ 300 millions de tonnes de plastique sont produites dans le monde chaque année, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). Et l’essentiel finit dans des décharges ou dans les océans, générant une pollution que la communauté internationale est actuellement incapable de gérer. -VNA