Ce centre a vu le jour après la création du Parc national de Pù Mat.Depuis 2018, il est devenu un "hôpital spécial" dédié aux soins pouranimaux sauvages. C’est le Centre pour la conservation de la faune auVietnam (Save Vietnam's Wildlife - SVW) qui finance le matériel et lesalaire des trois employés de l’hôpital, dont deux docteursvétérinaires.
Selon le docteur Nguyên Tât Hà (42 ans), si des animaux sauvages sontgrièvement blessés ou épuisés en raison d’un enfermement pendant unetrop longue période, ils seront emmenés au service des urgences pour desexamens approfondis. Ensuite, lorsque l'animal montre des signes derétablissement, il sera mis sous surveillance à l’hôpital, mais dans unespace extérieur.
À présent, ce centre prend soin de dizaines d’animaux sauvages, parmilesquels des gibbons, des pangolins, des civettes, des ours, des singes,des loutres...
Cet établissement vient même d'accueillir et de soigner sept jeunestigres arrachés des mains de braconniers en août 2021. Ces tigressouffraient de problèmes de santé, des maladies intestinales et dediarrhée.
Selon le personnel du centre, le soin des sept bébés tigres n’a pas étéfacile. Après leur réception, le centre a dû réaliser un régime detraitement spécial, offrant les meilleures conditions de sauvetage et desoin. Les docteurs vétérinaires du Parc national de Pù Mat ont utilisédes antibiotiques et des enzymes digestives pour stabiliser leursintestins.
Une fois les animaux sauvages rétablis, le personnel du Centre lesrééduque pour qu’ils soient en mesure de survivre en milieu naturel. "Durantcette période, nous ne les nourrissons pas comme avant, nous cachons dela nourriture dans leur cage pour les forcer à chercher par eux-mêmes.Certains des animaux sont restés tellement longtemps en captivité qu’ilsne peuvent plus retourner dans la forêt", a déclaré Nguyên Tât Hà.
Lors des soins donnés aux animaux sauvages, des accidents imprévuspeuvent se passer. Ce fut le cas lors des vacances du Nouvel An lunaire(Têt) de 2016 où M. Hà fut brutalement attaqué par un singe. Il gardetoujours des cicatrices à son bras droit depuis cette attaque.
"Je m'occupais depuis longtemps de ce singe et je ne comprendstoujours pas pourquoi il est devenu si agressif ce jour-là. Cela m’adonné une leçon, et je suis aujourd’hui très vigilant lorsque je soigneles animaux sauvages", a confié M. Hà.
La blessure de M. Hà a mis un an à guérir, mais il n'a jamais penséabandonner son travail auprès des animaux sauvages blessés dans cethôpital si spécial. - CVN/VNA