L’heureuse reconversion des éléphants de Yok Dôn

Le Parc national de Yok Dôn a décidé d’abandonner le trekking à dos d’éléphants en instaurant ainsi un tourisme d’observation plus respectueux de ces pachydermes.

Dak Lak (VNA) – Le Parc national de Yok Dôn a décidé d’abandonner le trekking à dos d’éléphants en instaurant ainsi un tourisme d’observation plus respectueux de ces pachydermes.

L’heureuse reconversion des éléphants de Yok Dôn ảnh 1Les éléphants domestiques du Parc national de Yok Dôn passent leurs journées à errer librement en forêt. Photo: BM/CVN

Il y a un peu plus d’un an, trois éléphants du Parc national de Yok Dôn, dans la province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre), ont vu leurs conditions de vie totalement changer. Ces animaux passent désormais leurs journées à errer librement en forêt. Ils s’abreuvent aux ruisseaux, se nourrissent de ce qu’ils trouvent, jouent ensemble… Cette liberté récupérée leur a permis de retrouver une dignité, une vie saine et heureuse.

Un tourisme éthique
 
En juin 2018, Animals Asia Fondation (AAF) et le Parc national de Yok Dôn ont signé un accord de coopération selon lequel la première accordera 65.000 dollars au second pour développer des circuits touristiques éthiques en remplacement des trekkings à dos d’éléphants, et aussi pour sensibiliser les habitants vivant dans la zone périphérique du Parc national à la préservation des pachydermes... Ce projet se poursuivra jusqu’en avril 2023.

Depuis, ces animaux n’ont plus à transporter de touristes. À la place, les visiteurs peuvent les observer en forêt et en savoir plus sur leur vie. "Pour un tourisme éthique, avant d’entrer dans la forêt, il faut porter des tenues conformes, des chaussures de marche, ne pas apporter d’aliments pour éléphants, rester à distance, être silencieux...", informe Dionne Slagter, responsable du bien-être animal à l’AAF.  

"Chaque éléphant a ses habitudes et son propre caractère. Y Khun aime la tranquillité. S’il entend des bruits ou voit des inconnus, il s’enfuira", partage-t-elle.

Bun Kham, quant à elle, est l’exact opposé; elle adore l’animation! À l’arrivée des visiteurs, elle s’approche, tend ses oreilles pour écouter pendant une à deux minutes, avant de continuer à manger. Les éléphants peuvent communiquer entre eux à des kilomètres de distance grâce à leurs propres signaux.

Vivre avec les éléphants

L’heureuse reconversion des éléphants de Yok Dôn ảnh 2Au lieu des trekkings à dos d’éléphants, les touristes les observeront de loin. Photo: SGGP

 
Selon Dionne Slagter, la plus importante difficulté pour un  cornac est de faire en sorte que son éléphant soit heureux. Si tel est le cas, les pachydermes sont obéissants et des relations peuvent s’établir rapidement. Ce dernier ne doit pas utiliser de bâtons ou de fouets pour diriger son animal, seulement sa voix. Cependant, la meilleure façon de garantir leur bien-être est de les laisser dans la nature. "En moyenne, un éléphant adulte a besoin de plus de 20 kg de nourriture chaque jour, essentiellement des herbes, des feuilles, celles de bambou étant ses préférées. Il boit beaucoup aussi, dix fois par jour", informe Y Muc Kdoh, cornac d’Y Khun.

Dès ses premiers jours au Parc national de Yok Dôn, le cornac Y Mut Mlô a considéré Bun Kham comme un membre de sa famille. "En 1990, le Parc national de Yok Dôn a racheté Bun Kham à un braconnier, pour une grosse somme. À ce moment-là, elle avait environ 2,5 ans et arborait un beau pelage velouté. Elle était têtue et causait bien des difficultés aux cornacs", se souvient-il.

Fort de son expérience, Y Mut Mlô l’a apprivoisé et l’a nommé Bun Kham. "Au début, elle était très têtue et agressive, ne laissant personne l’approcher. Je devais lui donner de la nourriture et l’amener à la rivière pour la baigner et la laver. Quelques mois après, elle était apprivoisée. À part moi, personne ne peut la contrôler", raconte-t-il. 

Quand Bun Kham était exploitée pour l’industrie du tourisme, Y Mut Mlô était inquiet de sa santé. Il cultivait des bananiers pour lui donner plus de force. Depuis un an, ce cornac est très heureux de la voir vivre une vie meilleure. À moins que sa famille ait un problème, il passe tout son temps auprès de l’éléphant. Il mange et dort toujours en forêt. Il souhaite que les éléphants domestiques d’autres zones touristiques retrouvent également leur habitat naturel.

Au Vietnam, la province de Dak Lak abrite le plus grand nombre d’éléphants sauvages et domestiques. Elle compte aujourd’hui cinq troupeaux sauvages avec de  80 à 100 bêtes, essentiellement dans les districts de Buôn Dôn, Ea Súp, Cu M’gar, et 45 à Buôn Dôn et Lak.

Ces dernières années, le pays et Dak Lak en particulier ont pris des mesures d’urgence pour protéger les derniers pachydermes sauvages en créant le Centre de conservation des éléphants où l’AAF apporte des conseils éclairés. – CVN/VNA

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