L’état d’urgence décrété pour les plans d’eau de Hanoi

Les lacs de Hanoi menacés par la pollution et l’urbanisation galopante

Hanoi compte 112 lacs et étangs, soit dix de moins qu’il y a cinq ans. Outre l’amputation de ces 72.000 m² d’étendues d’eau, plusieurs souffrent d’une grave pollution en raison de son urbanisation.

​Hanoi (VNA) - La ville de Hanoi compte 112 lacs et étangs, soit dix de moins qu’il y a cinq ans. Outre l’amputation de ces 72.000 m² d’étendues d’eau, plusieurs souffrent d’une grave pollution en raison de l’urbanisation galopante. Des solutions sont proposées.

Le lac Van Chuong, dans l’arrondissement de Dông Da, est l’un des plans d’eau les plus pollués de la capitale. Sa surface est couverte d’une mousse noirâtre. «Ses eaux sont lourdement polluées et putrides en raison des eaux usées qui y sont déversées quotidiennement», se plaint Mme Lan, une riveraine.

Une question de santé publique

Situé à proximité, le lac Linh Quang, toujours dans l’arrondissement de Dông Da, est dans la même situation. Bien qu’inclus dans un projet de restauration des lacs, élaboré en 2010, ce dernier est toujours dans l’attente. Ses rives sont devenues un parking et... une décharge. Les petits commerçants, les marchés ambulants ou encore ces parcs de stationnement plus ou moins licites le grignotent, inexorablement.

Les lacs de Hanoi menacés par la pollution et l’urbanisation galopante ảnh 1Ramassage des ordures sur la rivière Tô Lich à Hanoi. Photo: CVN

Chaque matin, les vendeurs ambulants ou les familles y déversent une grande quantité de déchets de toutes sortes. Ses eaux sont noires, nauséabondes et menacées par une colonisation végétale dynamique liée à l’eutrophisation. Et il ne s’agit là que de deux exemples parmi d’autres.

Ces dernières années, Hanoi a consacré une somme importante à la restauration de ses lacs et étangs. Sans grands résultats, sauf exceptions. En cause : le manque d’entretien et de protection après les travaux. Pire, certaines étendues d’eau, qui reçoivent chaque jour un volume important d’eaux usées, sont réservées à l’élevage de poissons...

Nguyên Ngoc Ly, directrice du Centre de recherche sur l’environnement et la communauté, estime qu’il faut renouveler le modèle de décentralisation. Il est nécessaire aussi de définir la fonction des plans d’eau de Hanoi pour trouver des solutions de protection convenables. Et de proposer de «supprimer totalement la pisciculture dans les étangs. De plus, il est nécessaire de confier la gestion de ces étangs aux localités ou à un organisme de gestion indépendant».  

Le rôle crucial de la communauté

Si cette pollution est inquiétante, plusieurs modèles de restauration et/ou d’embellissement sont à citer en exemples à Hanoi, à commencer par celui des étangs Cheo et Phô Linh, dans l’arrondissement de Tây Hô, et du lac Dên Lu (arrondissement de Hoàng Mai).

Ce dernier est un des grands étangs situés au sud de Hanoi. Il y a quelques années encore, il souffrait d’une grave pollution. Utilisé pour la pisciculture, il était également constellé de déchets. Mais cela, c’était avant. Aujourd’hui, ses rives sont devenues un espace public où les gens du coin peuvent faire de la gymnastique. Un changement de physionomie rendu possible grâce aux efforts de tous les riverains.

 

Dinh Thi Ngat, présidente de l’Association des femmes du quartier de Hoàng Van Thu, arrondissement de Hoàng Mai, fait savoir que depuis l’année 2009, le Service des ressources naturelles et de l’environnement, en collaboration avec les organismes concernés de Hanoi, a mené une campagne pour sauver l’étang. Méthode utilisée : un curage complet suivi de l’application des nouvelles technologies de traitement de la pollution. Pourtant, il n’est pas simple de maintenir la qualité de l’eau en raison de la négligence des habitants, pas du tout sensibles à la cause environnementale. Pour pallier ce problème, chaque semaine, une trentaine de volontaires sont mobilisés par l’Association des femmes du quartier pour nettoyer et protéger le plan d’eau. En outre, plusieurs poubelles supplémentaires ont été installées sur ses berges, lesquelles sont gérées par les familles alentour.  

 

Autre exemple de réussite avec les étangs Cheo et Phô Linh, dans une situation critique à partir de 2010, la faute aux rejets continus de déchets et autres matériaux de construction. L’étang Cheo était notamment contaminé aux nitrates dus à l’élevage porcin. Mais en 2012, le Centre de recherche sur l’environnement et la communauté, en partenariat avec les Associations des femmes, des vétérans de guerre et la coopérative du quartier de Quang An, ont pris les choses en main. Ils ont élaboré un programme d’amélioration de la qualité des eaux de ces deux étangs mobilisant la participation de la communauté. Les porcheries ont ainsi été déplacées, couplé au ramassage des ordures et au curage réguliers. De plus, des haies en bambou ont été dressées pour protéger les étangs, avec la plantation de lotus, de nénuphars - des espèces végétales aquatiques réputées pour fixer la pollution et donc améliorer la qualité des eaux.

Dans l’optique de généraliser ce genre d’initiatives, des experts en environnement estiment qu’il faut sensibiliser  les autorités, les habitants, les organisations technoscientifiques à la protection de l’environnement et à l’amélioration de la qualité des eaux des étangs. En outre, l’État doit investir dans les ouvrages de traitement des eaux usées pour remédier à cette pollution qui se propage à toutes les étendues d’eau, tant de surface que souterraines. - CVN/VNA

Voir plus

Le tronçon Km226+600 – Km226+800 du col Mimosa (côté droit) a connu de nouveaux glissements de talus et d’assise de route, sur une longueur d’environ 70 m et une profondeur de 40 m, détruisant totalement la chaussée et le talus. Photo : VNA

Lâm Dông : situation d’urgence au col Mimosa

Les autorités de la province de Lâm Đồng ont émis le 20 novembre, la Décision n° 2220/QĐ-UBND, déclarant officiellement une situation d’urgence liée aux catastrophes naturelles pour les tronçons gravement affectés de la Route nationale 20, principalement au col Mimosa, porte d’entrée de la ville de Dà Lat, centre administratif de la province.

Le col de Khanh Lê, dans la province de Khanh Hoa, a subi de graves glissements de terrain. Photo: VNA

Inondations et glissements de terrain : 14 morts et disparus et d'importants dégâts matériels dans plusieurs localités

Les fortes pluies, les crues soudaines et les glissements de terrain qui frappent la partie centrale du Vietnam depuis plusieurs jours ont causé, à 8 h 30 le 18 novembre, au moins 14 morts et disparus, selon les données provisoires du Département de la gestion des digues et de la prévention des catastrophes relevant du ministère de l'Agriculture et de l'Environnement. Ce bilan est en hausse de deux personnes par rapport à la soirée du 17 novembre.

De graves inondations dans la province de Khanh Hoa ont submergé de nombreuses maisons. Photo: VNA

Le PM exige une action rapide face aux inondations dans le Centre

Dans son télégramme officiel n°219/CD-TTg adressé aux provinces et villes de Hà Tınh, Quang Tri, Huê, Dà Nang, Quang Ngai, Gia Lai, Dak Lak, Khanh Hoa et Lâm Dông, ainsi qu’aux ministres, aux directeurs des agences ministérielles, aux organes gouvernementaux et au Bureau du Comité directeur national de la défense civile, le Premier ministre a demandé la mise en œuvre immédiate des mesures essentielles pour protéger les populations, la protection de la vie humaine étant la priorité absolue.

Le PM demande renforcer la préparation aux inondations dans le Centre. Photo : VNA

Le PM demande renforcer la préparation aux inondations dans le Centre

Le Premier ministre Pham Minh Chinh a exhorté les présidents des comités populaires provinciaux et municipaux, de Hà Tinh à Khanh Hoa, à suivre de près, à actualiser et à diffuser rapidement les informations relatives aux prévisions de pluie et d’inondations, afin que les habitants puissent prendre les précautions nécessaires à temps et ne soient pas pris au dépourvu.

Un point d'érosion de talus sur la route Hô Chi Minh traversant la province de Quang Tri. Photo : VNA

Risques de crues au Centre et vague de froid intense attendue au Nord

Le Centre national de prévisions hydrométéorologiques (NCHMF) a lancé une alerte concernant une double menace climatique touchant le Vietnam. Alors que le Centre est confrontée à une nouvelle période de fortes pluies et de risques de crues, le Nord du pays s'apprête à connaître l'épisode de froid le plus vigoureux de ce début de saison hivernale.

Le Centre national de prévision hydrométéorologique prévoit un nouvel épisode de froid la semaine prochaine dans le Nord. Photo : VNA

Le froid va faire son retour sur le Nord et le Centre la semaine prochaine

À partir du 17 novembre, l’air froid touchera les régions à l’est du Nord et au nord du Centre, avant de s’étendre à l’ouest du Nord et au centre du Centre. Sur terre, les vents du nord-est atteindront les forces 3 à 4 (12 à 28 km/h), et les zones côtières les forces 4 à 5 (20 à 38 km/h).

Des jeunes plantent des palétuviers dans la zone forestière côtière protégée. Photo : VNA

S’adapter activement au changement climatique, un fondement du développement socio-économique

Le projet de documents du 14e Congrès national du Parti introduit de nouveaux contenus axés sur la protection de l’environnement et l’adaptation efficace au changement climatique. Il met l’accent sur la construction d’institutions favorisant le développement d’une économie verte et circulaire, considérée comme une mission centrale étroitement liée au développement socio-économique du pays.