Les Vietnamiens tournent le dos à la corne de rhinocéros

En 2014, le nombre de personnes consommant de la corne de rhinocéros au Vietnam a chuté de 38% en glissement annuel. Une information communiquée par la CITES Vietnam, lors d’une récente conférence de presse.
En 2014, le nombre depersonnes consommant de la corne de rhinocéros au Vietnam a chuté de38% en glissement annuel. Une information communiquée par la CITESVietnam, lors d’une récente conférence de presse.

Lesrésultats d’une enquête réalisée auprès de 1.000 personnes par lasociété Nielsen, leader mondial des études de marché, montrent qu’un anaprès le lancement de la campagne d’information et de sensibilisationpublique qui vise, entre autres, à démonter le mythe des propriétésmédicinales de la corne de rhinocéros, lancée par la CITES Vietnam(Convention destinée à réglementer le commerce des espèces menacées),les besoins de consommation de corne ont nettement diminué.

Ainsi,le taux de Vietnamiens affirmant consommer de la corne de rhinocéros aété ramené de 4,2% en 2013 à 2,6% en 2014 (baisse de 38%) et le taux depersonnes croyant à ses vertus médicinales de 51% à 38% (-25,4%) pendantla même période. Pour Hanoi, ces chiffres sont respectivement de 77% et53,3%.

Pour le Docteur Tesema M.Telecky, directeur duDépartement de la faune et la flore de l’organisation Humane SocietyInternational (HSI), les résultats de l’enquête démontrent que «même enun court laps de temps, une campagne d’information peut avoir desrésultats significatifs et modifier le comportement des gens. Cesrésultats nous apportent un espoir dans la sauvegarde des rhinocéros».Selon Dô Quang Tùng, directeur de la CITES Vietnam, la consommation decorne de rhinocéros a influé gravement sur l’image du Vietnam sur lascène internationale. «Ces résultats significatifs contribueront àprotéger cet animal», a espéré M. Tùng.

Poursuivre les efforts

Poursa part, John E.Scanlon, secrétaire général de la CITES, s’est félicitédes efforts du Vietnam dans les activités de sensibilisation. «Nousdevons continuer de valoriser ces résultats dans tous les pays concernésafin de mettre fin aux croyances et superstitions sur les vertussupposées de la corne de ce grand mammifère».

D’après lui,les études scientifiques ont prouvé que la corne de rhinocéros nepossédait aucune vertu thérapeutique ou aphrodisiaque. Et malgré tout,il reste encore 2,6% de la population vietnamienne à en consommer. C’estpourquoi, il faut continuer de renforcer les activités desensibilisation.

Selon l’Humane Society International, leVietnam est l’un des pays où la consommation de corne de rhinocéros estla plus répandue, aux côtés de l’Afrique du Sud, du Mozambique et de laRépublique tchèque. Tout comme les éléphants, les rhinocéros ont étévictimes d’un braconnage sans précédent ces dernières années.Actuellement, il n’existerait plus dans le monde que 25.000 rhinocéros.Ce chiffre continue de diminuer en raison de l’augmentation dubraconnage.

En 2012, 668 animaux ont été massacrés pourleurs cornes. En 2013, on a compté pas moins de 1.000 rhinocéros abattusen Afrique du Sud, où la population de cet animal est la plus élevée aumonde. Cela signifie que, chaque jour, plus de deux individus sonttués. Au cours des huit premiers mois de l’année, 821 individus ont ététués. Le chiffre est impressionnant en comparaison avec celui de l’année2007, où l’on avait dénombré 13 victimes.

Ces cinqdernières années, le massacre de rhinocéros en Afrique du Sud apratiquement doublé d’année en année. En cause, l’augmentation du prixau détail des cornes de rhinocéros, qui est passé de 4.700 dollars lekilo en 1993 à 65.000 dollars le kilo en 2013.

En Asie, lademande de produits issus de corne de rhinocéros a explosé. Outre sonutilisation dans la médecine traditionnelle, être en possession d’unecorne est également signe d’un certain statut social. Au Vietnam, lahausse de la demande vient de la croyance en ses pouvoirs de guérison ducancer et, plus largement, d’un regain d’intérêt pour la pharmacopéetraditionnelle.

Campagne de sensibilisation

Lacampagne de sensibilisation contre la consommation de corne derhinocéros a été lancée en août 2013 par la CITES et l’HSI dans sixgrandes provinces et villes que sont Hanoi, Hô Chi Minh-Ville, Dà Nang,Nha Trang (Centre) et Cân Tho (Sud). Cette campagne d’informationpublique a été menée dans les universités, les écoles, les entrepriseset les groupes de femmes. Des affichages ont été diffusés sur lesautobus et les panneaux publicitaires, et le livre Je suis un petitrhinocéros a été édité et remis aux écoliers de Hanoi. -CVN/VNA

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