La Haye (VNA) – Lors d'une audience de la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye (Pays-Bas) dans la procédure engagée par les Philippines contre la Chine concernant leurs différends territoriaux en Mer Orientale, le représentant de Manille a rejeté le 24 novembre l'argumentation de Pékin pour justifier une prétendue souveraineté chinoise dans cette zone maritime.
Selon le journal singapourien « The Straits Times », Mme Abigail Valte, porte-parole adjoint du président philippin, a annoncé que « l’avocat des Philippines, M. Paul Reichler, avait affirmé que la soi-disant souveraineté historique en Mer Orientale n’avait jamais existé dans les termes de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 ».
Un autre avocat des Philippines, M. Andrew Loewenstein, a affirmé que « la Chine ne répondait aux conditions d’établissement de sa souveraineté ». Selon lui, la Chine ne démontre pas exercer « un contrôle exclusif » dans le temps en Mer Orientale, après avoir présenté 8 cartes, dont une remontant à la dynastie des Ming (1368-1644) qui ne font état d'aucune mention de la zone située à l’intérieur de la « ligne des neuf tronçons » que la Chine revendique aujourd'hui.
Le 24 novembre, la CPA a commencé à entendre l'argumentation des Philippines sur son différend territorial l'opposant à la Chine. Selon le calendrier de procédure, ces audiences se poursuivront jusqu'au 30 novembre prochain, le verdict devant être rendu courant 2016.
La CPA s'est déclarée compétente ratione materiae en octobre dernier pour statuer sur sept des quinze demandes de Manille, rejetant l'exception d'incompétence soulevée par la Chine.
Selon la cour, la nature du différend entre parties relève directement de l'application de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 pour laquelle elle est compétente.
Ces audiences sont tenue à huis-clos, mais plusieurs pays de la région concernée, l'Australie, l'Indonésie, le Japon, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam, ont procédé à une déclaration d'intérêt et de réserve leur permettant d'assister à la procédure.
Le 30 octobre dernier, le ministère chinois des Affaires étrangères a réitéré que Pékin ne comparaîtrait ni n'accepterait l'arbitrage, appellant les Philippines à se désister pour mener des négociations bilatérales. -VNA