Hanoï (VNA) - Après avoir imposé une distanciation de plus de 4 mois à ses habitants, Hô Chi Minh-ville tente aujourd’hui de vivre en toute sécurité avec le virus. Le bilan est cependant lourd et de nombreux enfants ont perdu un ou leurs deux parents. Pour leur venir en aide, de nombreuses initiatives ont été menées par les autorités, les organisations, les entreprises et les particuliers.
Nguyên Môc Quê Anh, 9 ans, a perdu sa mère à cause du coronavirus. Elle habite le 1er arrondissement à Hô Chi Minh ville, dans le quartier de Nguyên Cu Trinh. La famille de son père est très pauvre et ses grands-parents habitent trop loin. Depuis deux mois, la petite fille vit donc avec une voisine, Madame Hô Thi Chào, qu’elle considère comme sa grand-mère.
«Je la connais depuis qu’elle est toute petite. J’ai décidé de l’adopter pour lui offrir un meilleur avenir», nous a confié Madame Hô Thi Chào.
Grâce à l’amour de sa famille adoptive et au soutien permanent de ses professeurs et de ses petits camarades, Nguyên Môc Quê Anh n’est plus aussi timide et progresse bien à l’école.
«Les parents de mes camarades m’ont offert un smartphone pour que je puisse suivre les cours à distance. Je ferai tout mon possible pour être une élève brillante et trouver un bon emploi pour prendre en charge ma grand-mère adoptive», a fait savoir Nguyên Môc Quê Anh.
Trân Thi Ngoc Thao, qui a 13 ans a été adoptée quand elle était toute petite. Il y a 2 mois, son père adoptif est mort de la Covid-19. Seule à l’élever maintenant, sa mère travaille dur pour lui offrir les meilleures conditions de développement possibles.
«Je promets d’être une très bonne élève pour faire honneur à ma maman. Je l’aide à faire le ménage», a déclaré Trân Thi Ngoc Thao.
Les collectes financières recueillies auprès des organisations, des entreprises et des particuliers ont aidé de nombreuses familles monoparentales à prendre en charge leurs enfants. Les enfants ayant perdu un ou leurs deux parents à cause du coronavirus perçoivent une allocation mensuelle de 1 à 3 millions de dongs pour une durée d’un à 15 ans en fonction de leurs difficultés. S’ils ont l’âge requis, ils peuvent aussi bénéficier d’une formation professionnelle dispensée au sein des établissements gérés par le Département du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales de Hô Chi Minh-ville.
«La société vietnamienne en général et Hô Chi Minh-Ville en particulier sont très sensibles au sort des orphelins et des enfants défavorisés. Nous souhaitons leur offrir les mêmes chances de réussir dans la vie que les autres enfants», a dit Tô Thi Bich Châu, présidente du Comité municipal du Front de la Patrie.
Hô Chi Minh-Ville compte 1.500 enfants rendus orphelins à cause de la 4e vague de l’épidémie de Covid-19. Les programmes de parrainage et de soutien permettent d’atténuer leur inquiétude et leur douleur. - VOV/VNA