Le 13 juin, les navires de pêche chinois se sont placés en rang à 35 milles marins de la plate-forme pétrolière Haiyang Shiyou-981 pour barrer la route aux bateaux de pêche vietnamiens en activité légales dans leur pêcherie traditionnelle près du site où se trouve celle-ci.

Selon le Département de surveillance des ressources halieutiques du Vietnam, la Chine a déployé 116 navires, dont deux des garde-côtes, 14 de transport, 18 remorqueurs, 36 navires de pêche et six bâtiments militaires pour protéger cette plate-forme pétrolière implantée illégalement dans les eaux vietnamiennes.

De navires des garde-côtes et des remorqueurs ont suivi de près, à 50 -100 m, les navires de surveillance des ressources halieutiques du Vietnam et les ont empêché de s'approcher de la plate-forme à moins de 8 à 10 milles marins. Les navires chinois étaient déterminés à faire barrage aux navires vietnamiens, quittes à les percuter volontairement.

Malgré le mauvais temps, les forces de surveillance des ressources halieutiques ont continué de se placer à 10-13 milles marins de la plate-forme pétrolière et les bateaux de pêche ont continué également leurs activités normales, ce afin de protester contre les agissements de la partie chinoise.

Début mai 2014, la Chine a effrontément implanté sa plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 protégée par des dizaines de navires, dont plusieurs bâtiments de guerre, et des avions dans les eaux vietnamiennes, 80 milles marins à l'intérieur du plateau continental et dans la zone économique exclusive du Vietnam.

Les navires d’escorte chinois ont attaqué avec des canons à eau et délibérément percuté les navires vietnamiens en mission, du 3 mai au 5 juin, blessant 12 surveillants de la pêche et endommageant 24 navires, parmi lesquels figurent 19 de la Surveillance des ressources halieutiques du Vietnam et 5 autres de la Garde-côte du Vietnam.

En plus d’un mois depuis l’installation illégale par la Chine de sa plate-forme Haiyang Shiyou-981 dans les eaux vietnamiennes, le Vietnam a procédé à plus de 30 échanges et dialogues sous diverses formes et à différents niveaux avec la Chine afin de lui demander de mettre fin à ses atteintes aux droits souverains, à la juridiction comme à la souveraineté du Vietnam sur l’archipel de Hoang Sa.

Le 4 juin, le Vietnam a adressé une troisième note diplomatique à la Chine pour protester et exiger qu’elle respecte sérieusement le droit international et cesse immédiatement ses activités qui violent les droits souverains et la juridiction du Vietnam sur sa zone économique exclusive et son plateau continental.

Cependant, la Chine n’a pas seulement failli à répondre à la bonne volonté du Vietnam, mais aussi arbitrairement a élargi la sphère d’activité de sa plate-forme en la déplaçant à 15 degrés 33 minutes 36 secondes de latitude Nord et 111 degrés 34 minutes et 11 secondes de longitude Est, 60 milles marins à l’intérieur du plateau continental et de zone économique exclusive du Vietnam. -VNA