Un mouvement de contestation souffle dans plusieurs pays de la région, notamment en Libye, à Bahreïn et au Yémen, après le départ des présidents tunisien Zine El Abidine et égyptien Hosni Moubarak, les 14 janvier et 11 février.
Les manifestations continuent de s'élargir en Libye et sont apparues dimanche à Tripoli.
Des dizaines de milliers de manifestants se sont réunis dans les villes de Benghazi, de Misrata,..., demandant la démission du président libyen, le colonel Mouammar Kadhafi. Des affrontements entre manifestants et forces de sécurité ont fait plusieurs morts et blessés.
Le même jour, le représentant permanent de la Libye à la Ligue arabe (LA), Abdel Moneim al-Honi, a déclaré qu'il démissionnait pour protester contre la répression des manifestations dans son pays.
Face à cette situation complexe, l'Autriche a déclaré qu'elle enverra un avion militaire à Malte pour rapatrier ses citoyens et ceux d'autres pays européens.
Pour sa part, les Etats-Unis ont autorisé les membres de l'ambassade et leurs proches à quitter ce pays et recommandé à leur citoyens de ne pas se rendre en Libye. La Turquie, le Brésil, l'Australie, la République de Corée préparent des plans pour faire sortir leurs citoyens de Libye.
L'Union européenne (UE) a appelé les dirigeants libyens à faire preuve de retenue et à respecter les droits de la population.
La Libye a le droit d'utiliser tous les moyens pour protéger son unité et sa stabilité, ont affirmé les autorités libyennes qui ont convoqué l'ambassadeur hongrois (la Hongrie assume actuellement la présidence de l'UE), menaçant de cesser de coopérer dans la lutte contre l'immigration si l'UE continue d'"encourager" les manifestations dans le pays.
Dimanche, des manifestants se sont rassemblés à Rabat et Casablanca (Maroc) pour réclamer des réformes politiques et une limitation des pouvoirs du roi Mohammed VI.
Au Yémen, les manifestations contre le régime du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, durent déjà depuis neuf jours.
Des milliers de Bahreïnis occupaient dimanche la place de la Perle à Manama, alors que l'opposition se concertait avant d'entamer un dialogue avec le pouvoir.
L'union générale des syndicats de Bahreïn a annoncé dimanche avoir levé son mot d'ordre de grève générale, estimant que ses demandes d'un retrait de l'armée de Manama et du droit de manifester avaient été satisfaites. - AVI