Les jeunes Vietnamiens vers un mode de vie plus écolo

Le zéro déchet et le minimalisme prennent de plus en plus d’ampleur au Vietnam. Les jeunes, les plus sensibilisés à ces nouveaux concepts de vie, s’approprient rapidement de nouvelles habitudes écologiques

Hanoï (VNA) - Le zéro déchet et le minimalisme prennent de plus en plus d’ampleur au Vietnam. Les jeunes, les plus sensibilisés à ces nouveaux concepts de vie, s’approprient rapidement de nouvelles habitudes écologiques.

Les jeunes Vietnamiens vers un mode de vie plus écolo ảnh 1 Les tendances "zéro déchet" et "minimalisme" font l’objet d’un véritable phénomène sur les réseaux sociaux.

La pollution constitue une problématique qui touche tout le monde, surtout parce que les activités humaines en sont pour une large part responsables. Le respect de l’environnement devient donc le principe selon lequel les gens changent petit à petit leurs habitudes quotidiennes.

Zéro déchet : une vie sans déchets

Au Vietnam, l’un des pays les plus vulnérables aux impacts du dérèglement climatique, la population a de plus en plus conscience de la pollution. De plus, les jeunes Vietnamiens, depuis quelques années, se lancent dans deux beaux mouvements écologiques, à savoir "zéro déchet" et "minimalisme". Ainsi, ils trient les objets, gardent en tout temps à leur côté une gourde pour éviter l’utilisation des bouteilles en plastique ou disent non aux sacs et sachets à usage unique en s’équipant de cabas de courses. En réponse à ces gestes, bon nombre de producteurs et vendeurs cherchent à montrer leur attitude éco-responsable en emballant leurs légumes dans des feuilles de bananier, en proposant des prix réduits aux clients qui ramènent leurs propres sacs, gourdes, contenants ou bien en les laissant choisir le volume de boissons.

Zéro déchet (de l’anglais "zero waste") est une démarche d’origine américaine qui s’est inspirée du principe des 5R (refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter ("rot" en anglais)). Elle vise à réduire au maximum la quantité de déchets générés et, par la suite, conduire les pratiquants à une vie de meilleure qualité. Les manières d’agir sont variées parce que chaque petit geste compte : choisir des contenants réutilisables, s’habiller avec des vêtements de seconde main ou encore adopter des sacs en tissu, remplacer des pailles en plastique par des pailles écologiques (en bambou, en verre, en inox…), entre autres.

Autrefois courant artistique, le minimalisme est actuellement pratiqué dans tous les domaines de la vie. Cette notion est étroitement associée à la célèbre devise "Less is more", qui peut être traduite en français par "Moins, c’est plus". En termes de mode de vie, vivre de façon minimaliste, c’est simplifier sa vie, limiter ses désirs matériels afin de se recentrer sur l’essentiel.

Dans une ère où les gens jouissent de la surconsommation, le minimalisme est considéré comme une démarche positive qui favorise la préservation des ressources naturelles et la protection de la planète.

Minimalisme : vivre mieux avec moins

Opter pour ce style de vie peut se traduire de différentes façons, toutes aussi simples qu’efficaces, telles que se questionner avant d’acheter, manger moins mais mieux… 

Les jeunes Vietnamiens vers un mode de vie plus écolo ảnh 2 Pailles et gobelets réutilisables adoptés par des jeunes employés d’une agence de voyages.

En réalité, le "zéro déchet" et le "minimalisme" sont des modes de vie déjà appliqués par une bonne partie des Vietnamiens depuis longtemps. Mais c’est grâce à des "influenceurs", gourous de l’Internet tels que Giang oi, Anh Ban Thân et Dinology que ces deux notions sont devenues populaires au sein de la jeunesse. Les mouvements sont nettement visibles à travers notamment de photos, de textes et de vidéos publiés sur les réseaux sociaux. Comme toute autre tendance, ces styles de vie aux caractères effervescents pourraient n’être qu’éphémères : les jeunes se préoccupent-ils vraiment de l’environnement ou désirent-ils simplement se mettre au goût du jour ? Etre à la mode ? Les exemples suivants essaieront de mettre en lumière ce qui peut sembler dichotomique.

Depuis fin 2018, le “hashtag” #nostrawchallenge ("défi sans paille en plastique") est omniprésent sur les réseaux sociaux. Suite à ce "challenge", les jeunes vietnamiens ont désormais tendance à utiliser des gobelets et pailles réutilisables au lieu de ceux à usage unique.

À l’opposé de cette belle image, on peut être étonné des montagnes d’ordures observées à l’issue de festivals, concerts ou matchs qui restent toujours fortement agaçantes. Mégots, bouteilles vides, sacs en plastique éventrés… autant de traces de réjouissances qui s’éparpillent sur le sol. On gardera en mémoire le match retour de la finale de la Coupe Suzuki 2018 de la Fédération de football de l’ASEAN (AFF Suzuki Cup) entre le Vietnam et la Malaisie au Stade national de My Dinh, à Hanoï. Certes, il y a eu une grande joie après la victoire de l’équipe vietnamienne, mais on a également ressenti une grande tristesse au spectacle affligeant du Stade national recouvert de déchets.

Dans l’ensemble, il est clair que l’adoption de la politique du zéro déchet et du minimalisme ne demeure actuellement qu’un balbutiement. Les objectifs de ces deux mouvements, à savoir l’éveil de la conscience écologique des citoyens et la prise de conscience collective de l’environnement, ne sont pas encore atteints. Cependant, de bonnes intentions peuvent façonner de bonnes habitudes. Avec une éducation tournée sur l’environnement et le développement durable sur le long terme, ce qui semble être un mode actuel pourrait bel et bien donner naissance à un réel engagement écologique. -CVN/VNA
 

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