Hanoï (VNA) - Si nos campagnes viventau rythme des saisons, elles vivent également à celui des récoltes:lorsque celles-ci sont abondantes, le moral des troupes s’en ressent.Sinon… Un exemple avec le district de Lak, qui passe pour être le«grenier à riz» du Tây Nguyên. Actuellement, le moral des troupes ytutoie les sommets…
À Lak comme partout ailleurs, l’annéerizicole s’articule en deux récoltes. Celle qui vient d’avoir lieu, lapremière, s’est jouée sur 5.300 hectares, répartis principalement entretrois communes: Buôn Triêt, Dak Liêng et Buôn Tria.
Les esprits chagrins diront peut-êtreque le climat a été exceptionnel, ce en quoi ils n’auraient pasforcément tort. Mais les bonnes grâces de la météo ne suffisent pastoujours à expliquer une récolte miraculeuse... À Lak, en tout cas, lesdernières trouvailles technologiques en matière de riziculture yauront-elles aussi beaucoup contribué, au même titre que l’à-propos aveclequel elles ont été employées, ces trouvailles… Si on ajoute à toutcela que le prix du riz a augmenté, on comprend ce que l’expression «les étoiles sont alignées» peut bien signifier... Nguyên Thi Phan,elle, n’a pas besoin d’explication: ses 4 hectares de riz parfumé luiont rapportés la coquette somme de 150 millions de dôngs (6.517 euros,pour celles et ceux qui se demandent…).
Nguyên Thi Phan n’est pas la seule à sefrotter ainsi les mains, loin s’en faut. Nguyên Công Hùng, lui, est unagriculteur de la commune de Buôn Triêt. En ce moment, il est sur lepont: il a 5 hectares de riz et aussi 2,5 hectares de patates douces àrécolter. Mais il ne mesure pas sa peine: les prix ont augmenté, aussibien pour le riz que pour la patate douce, et pour lui, c’est bienévidemment une aubaine…
«La demande va crescendo. Sinon, pourles prix, ça fait 6.700 dôngs pour un kilo de paddy, et entre 8.000 et10.000 dôngs pour un kilo de patates douces», nous indique-t-il.
Avec ses 2.000 hectares, Buôn Triêt estla plus active des trois principales communes rizicoles du district.C’est sans nul doute son système hydraulique performant qui lui a permisd’atteindre un rendement allant de 9 à 13 tonnes par hectare, selonl’espèce cultivée, et avec des prix oscillant entre 5.800 et 7.000 dôngsle kilo, ce qui fait quand même une moyenne de plus mille par rapport àl’année dernière…
Pour Bùi Manh Hai, qui est le présidentdu comité populaire de la commune, ces bons résultats sont à mettre surle compte des efforts de modernisation entrepris par tous.
«C’est vrai que les routes qui ont étéconstruites nous aident beaucoup, mais il y a aussi toutes cesinnovations technologiques, toutes ces nouvelles variétés qui nous ontpermis d’atteindre ce rendement-là», constate-t-il.
Les autorités du district cherchentmaintenant à pérenniser les acquis. Aussi organisent-elles régulièrementdes ateliers de formation à l’intention des agriculteurs, de façon àaider ces derniers à entrer de plain-pied dans le 21e siècle.
Manifestement, la formule fait mouche… - VNA/CVN