Les estampes de Dông Hô en quête de reconnaissance

Les estampes de Dông Hô,un dossier en gestation pour l'UNESCO

Le gouvernement vietnamien espère que l’UNESCO inscrira ce fleuron de l’artisanat national sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité nécessitant une sauvegarde urgente.

Hanoi (VNA) – Les estampes de Dông Hô ont une histoire pluricentenaire. Ces images imprimées sur des planches en bois gravées font la fierté des artisans de Dông Hô, dans la province septentrionale de Bac Ninh, mais aussi de tous les Vietnamiens.  

Les estampes de Dông Hô,un dossier en gestation pour l'UNESCO ảnh 1Des diplomates étrangers au Vietnam visitent le village d'estampes de Dông Hô. Photo: VNA


Le gouvernement espère que l’UNESCO inscrira ce fleuron de l’artisanat national sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité nécessitant une sauvegarde urgente. Les services compétents sont en train d’élaborer le dossier nécessaire.

Les estampes de Dông Hô ont connu leur période de gloire entre la fin du XIXe siècle et 1944. A l’époque, les 17 lignées familiales du village pratiquaient ce métier. A l’occasion du Nouvel an lunaire, les clients venaient de tout le delta du fleuve Rouge. Les villageois connaissent par cœur le dicton populaire immortalisant cet âge d’or: «Quoi que tu fasses, où que tu ailles, n’oublie pas de revenir au 12e mois lunaire pour le commerce des estampes».

Les artisans de Dông Hô continuent d’utiliser d’anciennes planches en bois gravées, dont les plus anciennes remontent au XVIe siècle. Les estampes, elles, sont produites à partir d’éléments de la nature.

Le papier, appelé dó en vietnamien, est fait à partir de l’écorce d’un arbre tropical, le rhamnoneuron, qui pousse dans des montagnes de la province de Bac Ninh. Ce papier est à la fois spongieux, doux, mince et résistant. Pour le fortifier, les artisans pilent du riz gluant et des coquillages, puis ils font bouillir la poudre ainsi obtenue jusqu’à l’obtention d’une colle épaisse.

Avec un pinceau constitué d’aiguilles de pin, ils enduisent le papier de cette colle nacrée, puis le font sécher au soleil. Le papier ainsi nacré résiste bien à l’humidité, il ne moisira pas et aura une certaine longévité.

Les estampes de Dông Hô disposent de cinq couleurs principales: le noir, le vert, le bleu indigo, le rouge et le jaune. Toutes proviennent de la nature, assure Nguyên Thi Oanh, une artisane chevronnée.

«Le rouge vient des cailloux en montagne, le noir de feuilles de bambou brûlées ou des cendres de paille de riz. Le jaune vient de la fleur du sophora du Japon, le vert de plantes molles…», précise-t-elle.

A leur apogée, les estampes de Dông Hô traitaient de 180 sujets différents regroupés en cinq thématiques: culte, histoire, vœux, vie quotidienne et collection inspirée de contes.

Elles décrivaient des scènes de vie, des beaux paysages, des personnages légendaires… exprimant l’aspiration de tout un chacun à une vie prospère et heureuse.

Avec le temps, le développement économique et l’ouverture pays, les clients ont des choix plus divers et ces estampes n’ont plus la cote. Les artisans qui continuent d’exercer le métier ancestral ne se comptent plus que sur les doigts d’une main. Plus de 90% des 400 ménages de Dông Hô ont désormais opté pour la production et le commerce d’objets votifs, au risque de faire disparaître complètement le savoir-faire ancien.

«Il est nécessaire d’élaborer un dossier scientifique en vue de l’inscription du savoir-faire des estampistes de Dông Hô sur la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. C’est très important autant pour la préservation et la valorisation du métier que pour sensibiliser les habitants à ce travail», estime Nguyên Huu Viêt, un collectionneur d’estampes populaires.

Si les responsables de l’UNESCO apprécient le dossier du Vietnam, le pays aura une nouvelle fois l’occasion d’apporter sa part à l’enrichissement de la culture mondiale. – VOV/VNA

Voir plus

Un cours pour enfants touchés par l'agent orange à Gia Lai. Photo : VNA

France–Vietnam : un concert solidaire pour panser les blessures de la guerre

Le Comité de Villejuif pour le Village de l’Amitié de Van Canh (Comité de Villejuif), situé dans le département du Val-de-Marne, a organisé le 26 octobre un concert intitulé « Chants et danses du Vietnam » à l’église Saint-Cyr–Sainte-Julitte, afin de mobiliser des fonds en faveur des victimes vietnamiennes de l’agent orange et de sensibiliser le public français aux séquelles durables de la guerre du Vietnam.

Lào Cai : ambiance festive lors de la Fête du côm 2025 à Hop Thanh

Lào Cai : ambiance festive lors de la Fête du côm 2025 à Hop Thanh

La commune de Hop Thanh, dans la province septentrionale de Lào Cai, a récemment organisé la Fête du côm 2025 (riz gluant jeune en granules aplatis), placée sous le thème « Le parfum du côm de Hop Thanh ». L’événement a été enrichi par une série d’activités de tourisme expérientiel. Organisée en étroite collaboration avec plusieurs services, départements, communes voisines et entreprises, la fête a attiré un grand nombre de visiteurs venus de la province et d’ailleurs.

Fête des gâteaux traditionnels du Sud - An Giang « Saveurs et couleurs d’An Giang »

Fête des gâteaux traditionnels du Sud - An Giang « Saveurs et couleurs d’An Giang »

Du 18 au 26 octobre, le quartier de Long Xuyên de la province d'An Giang (Sud) accueillit la deuxième Fête des gâteaux traditionnelles du Sud  – An Giang, combinée avec la Foire de promotion du tourisme, du commerce et des produits OCOP 2025, sur le thème « Saveurs et couleurs d’An Giang ». L'événement attire plus de 300 stands d'entreprises, d'artisans et de producteurs de gâteaux traditionnels venus de nombreuses villes et province du pays.

Mme Ngo Phong Ly (2e à droite) offre des livres à la Bibliothèque centrale Oodi. Photo : VNA

L’épouse du SG To Lam visite la Bibliothèque centrale Oodi en Finlande

Dans le cadre de la visite officielle en Finlande du secrétaire général du Parti communiste du Vietnam To Lam, son épouse, Mme Ngo Phuong Ly et Mme Suzanne Innes-Stubb, épouse du président finlandais, ont visité dans la matinée du 21 octobre (heure locale) la Bibliothèque centrale Oodi, à Helsinki.