Hanoi (VNA) – Le Vietnam se classe au 14e rang mondial et parmi les trois premiers pays d’Asie du Sud-Est en termes de niveaux de biodiversité, selon le classement 2024 de la World Population Review.
Le pays est cependant confronté à une dégradation rapide de l’écosystème en raison des pressions exercées par les activités de développement socio-économique, la croissance démographique, les pratiques d’utilisation non durables des terres, l’exploitation des ressources naturelles, la pollution de l’environnement et les impacts du changement climatique mondial.
Par conséquent, pour garantir des ressources suffisantes pour le développement durable, des liens à long terme entre les organisations nationales et internationales sont nécessaires. La mobilisation de ressources financières dans les secteurs économiques publics et privés est un facteur important contribuant à la préservation de l’environnement.
S’exprimant lors d’un séminaire sur le thème «Promouvoir économie de la biodiversité au Vietnam » qui s’est tenu à Hanoi le 17 novembre, le professeur associé-Docteur Nguyên Dinh Tho, directeur de l’Institut de stratégie et de politique sur les ressources naturelles et l’environnement (ISPONRE), a déclaré que le Vietnam est l’un des 12 centres de biodiversité au monde, doté de ressources génétiques précieuses et rares.
Au fil des ans, la biodiversité a apporté des contributions significatives à l’économie nationale, servant de base pour assurer la sécurité alimentaire, maintenir les ressources génétiques pour le bétail et les cultures, et fournir des matériaux de construction, du carburant et des ressources médicinales. C’est également une pierre angulaire pour le développement de l’agriculture, de la sylviculture, de la pêche et du tourisme.
Toutefois, comme de nombreux autres pays, le Vietnam connaît une dégradation croissante de la biodiversité en raison du développement des infrastructures, des espèces exotiques envahissantes, de la surexploitation des ressources, de la pollution de l’environnement et de la pression exercée par la croissance démographique rapide.
En réponse à la situation, le Vietnam a participé aux conventions internationales sur la conservation de la biodiversité tout en appliquant des politiques et des lois pour protéger la biodiversité, a déclaré le responsable.
Il a souligné la nécessité de développer des mécanismes financiers innovants pour soutenir la conservation des écosystèmes naturels.
Récemment, lors de la 26e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow, au Royaume-Uni, le Premier ministre Pham Minh Chinh a réitéré que la réponse au changement climatique et la restauration de la nature doivent devenir la priorité absolue dans toutes les décisions de développement.
Cet engagement se reflète dans la décision n°149/QD-TTg, qui approuve la Stratégie nationale sur la biodiversité à l’horizon 2050, en mettant l’accent sur le développement de mécanismes financiers innovants pour soutenir les efforts de conservation et promouvoir une croissance économique durable.
Grâce à sa participation proactive aux conventions internationales et aux efforts de divers ministères, secteurs et localités, le Vietnam prévient progressivement le déclin de la biodiversité et œuvre à une conservation efficace de la nature et à la restauration des écosystèmes au niveau local.
Toutefois, le professeur associé-Docteur Nguyên Dinh Tho a également noté que, pour promouvoir un développement économique durable dans la biodiversité, il est essentiel de maintenir la connectivité et de mobiliser les ressources.
Collaboration dans la mobilisation des capitaux
L’ambassadeur adjoint du Royaume-Uni au Vietnam, Marcus Winsley, a déclaré que le séminaire, organisé conjointement par l’ISPONRE relevant du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, l’ambassade du Royaume-Uni au Vietnam, l’Université d’Exeter et Dragon Capital Vietnam, était une occasion de montrer l’engagement à relever les défis mondiaux tels que le changement climatique et la détérioration des habitats naturels, ainsi que de renforcer le partenariat à long terme.
La professeure Lisa Roberts, présidente et vice-chancelière de l’Université d’Exeter, a déclaré que le séminaire témoignait de la coopération internationale pour relever les défis mondiaux tels que la dégradation des ressources naturelles.
En combinant la force de l’Université d’Exeter dans l’économie de la biodiversité avec ses partenaires au Vietnam, elle devrait trouver des solutions pour que le pays d’Asie du Sud-Est protège efficacement l’environnement tout en stimulant la croissance économique.
D’autres participants au séminaire ont également discuté du développement de programmes visant à soutenir et à optimiser les ressources mobilisées pour la conservation de la biodiversité au Vietnam dans les temps à venir.
Dominic Scriven, président de Dragon Capital Vietnam, a déclaré que le secteur économique privé a joué un rôle important dans la contribution à la protection de la biodiversité du Vietnam.
Dragon Capital et l’ISPONRE coopèrent pour étudier et proposer des mécanismes financiers en phase avec les orientations du gouvernement vietnamien et les objectifs généraux du pays en matière de conservation de la biodiversité. – VNA