Vung Rô, petite baie dans la province de Phu Yên, où pendant la guerre les «bateaux non immatriculés» venus du Nord déchargeaient secrètement du matériel pour alimenter le front du Sud, est devenue une fameuse région d’élevage de homards

À l'heure actuelle, 460 foyers élèvent des homards dans plus de 400 radeaux, constitué chacun de 20-50 cages, voire 200. En moyenne, chaque cage contient 70 à 100 homards. Les radeaux se trouvent surtout à Bai Ngà et Bai Lau, un lieu entouré de montagnes et d’une profondeur moyenne de 10 m.

Actuellement, chaque homard d’un kg est vendu 1,6 million de dôngs (près de 80 dollars), soit 300.000 dôngs de plus que l'année dernière, un prix record. «En 2010, les astaciculteurs locaux ont récolté 200.000 homards. Ce nombre a quadruplé en 2011 », a informé Trân Van Ngai, président du Comité populaire de la commune de Hoà Xuân Nam, district de Dông Hoa.

Pendant la récolte, Vung Rô vend chaque jour près de 500 kg à 1 tonne de homards. Beaucoup d’éleveurs comme Nguyên Cut, Lê Duc Tiên, Dô Nam, Nguyên Hiên gagnent de 700 à 1.000 millions de dôngs à chaque récolte, et certains d’entre eux sont devenus milliardaires.

Selon Dang Xuân Ngoi, président de l'Association Hoà Xuân Nam, chaque famille élève des centaines de homards voire des milliers. Ces deux dernières années, les homards ont moins souffert de maladies et le prix était élevé. L'année dernière, la famille de Dang Xuân Ngoi a élevé 1.000 homards et a gagné environ 600 millions de dôngs après déduction des frais. Cette année, il en a vendu 400, pour plus de 670 millions de dôngs.

Auparavant, la plupart des familles de la commune vivaient de la pêche, dont celle des homards. En devenant astaciculteurs, leur niveau de vie s’est beaucoup amélioré. Pour encourager cette filière, l'Association des paysans vietnamiens et la Banque vietnamienne pour l'agriculture et le développement rural ont octroyé des prêts de 20 millions de dôngs aux éleveurs.

Par ailleurs, le district de Dông Hoà a élaboré un plan de développement de l'aquaculture pour chaque région, chaque quartier d’habitation. Vung Rô en particulier, et le district de Dông Hoà en général, ont des stratégies économiques qui s’harmonisent avec la protection des ressources, en vue d’aider les pêcheurs locaux à s’enrichir sans hypothéquer l’avenir de leurs enfants. – AVI