L’éducation promeut la recherche scientifique à l’école
Selon le ministère, plus de 30 provinces du pays se
sont inscrites afin que leurs établissements scolaires participent à ce
concours qui aura lieu en mars de chaque année. Ses lauréats iront aux
États-Unis participer au concours scientifique international Intel ISEF.
Intel ISEF est un prestigieux événement
international pour les collégiens et lycéens qui a lieu chaque année du
14 au 18 mai à Pittsburgh (Pennsylvanie), en réunissant plus de 1.500
élèves de 70 pays et territoires.
Cela fait
désormais cinq années que de premiers élèves vietnamiens y ont
participé, grâce au parrainage et au soutien d’une société du secteur de
l’informatique. En 2012, le MEF a officiellement pris en charge la
sélection et l’envoi d’élèves à ce concours. Dès leur première
participation, les jeunes Vietnamiens ont emporté un premier prix dans
la catégorie de la physique des matériaux et des biotechnologies avec un
projet de désalinisation d’eau de mer sous vide employant l’énergie
solaire.
Cette victoire inattendue est l’une des
raisons pour lesquelles le MEF a décidé d’organiser à partir de 2013 ce
concours national. «La création de ce concours contribue au
renouvellement des méthodes d’enseignement et d’évaluation des élèves,
comme à solliciter davantage leurs capacités», a expliqué le
vice-ministre ministre de l’Éducation et de la Formation, Nguyên Vinh
Hiên.
«Il va stimuler la créativité de nos jeunes,
et ce sera également pour eux l’occasion pour eux de travailler en
groupe, de communiquer et de faire preuve d’éloquence. Il sera aussi le
lieu où enseignants, scientifiques et jeunes pourront se rencontrer pour
résoudre des problèmes scientifiques intéressants», a confié Nguyên
Thiêt Son, directeur du lycée de Kim Liên de Hanoi.
Toutefois, plusieurs responsables mettent en avant les difficultés que
connaissent les écoles comme les élèves. «La recherche scientifique à
l’école a besoin de coopération et de l’assistance d’universités, de
scientifiques, de professeurs ou encore d’étudiants. Cela n’a jamais été
le cas à ce jour pour aucun lycée», déclare Pham Van Hùng, directeur du
Service de l’éducation et de la formation de la province de Thua
Thiên-Huê.
«Les infrastructures et plus
particulièrement les laboratoires des écoles, modestes et dépassées, ne
répondent pas aux exigences des projets de recherche, outre que nombre
d’établissements n’ont pas de budget pour une telle activité», précise
le directeur du lycée Kim Liên.
Malgré les
difficultés présentes, la formation d’un élève compétent en théorie mais
aussi en pratique s’impose désormais à l’Éducation nationale
vietnamienne.
Les disciplines du concours national
Les projets éligibles à ce concours peuvent être menés par
individuellement ou en groupe par des élèves de classe de 3e à la
terminale, avec un seul projet par personne. La durée de la recherche ne
doit pas dépasser 12 mois consécutifs avant l’ouverture du concours,
sous la supervision d’un tuteur.
Il y a 17
catégories relevant des disciplines des mathématiques, de la physique,
de la chimie et de la biologie. Les projets sur les germes pathogènes,
les produits chimiques toxiques et les matières nuisant à
l’environnement sont interdits.
Les élèves devront
présenter et exposer leurs projets, puis répondre aux questions du jury.
Le barème total de notation des projets, de 100 points, couvre
notamment les aspects d’originalité et de travail intellectuel, leurs
buts, ainsi que les efforts réalisés par les élèves. – AVI