Grâce aux efforts de l’ensemble du système politique, la situation socio-économique en 2013 a évolué dans le bon sens, les objectifs annuels ayant été atteints pour l’essentiel.

Le Département général des statistiques vient de publier un bilan panoramique de l’économie nationale en 2013. La croissance économique est estimée à 5,42% en 2013, soit en deçà de l’objectif de 5,5%. Cette croissance témoigne néanmoins des importants efforts réalisés cette année, la croissance étant supérieure à celle de 2012, a souligné Nguyên Bich Lâm, chef dudit département.

Sectoriellement, la croissance a été de 6,56% pour les services contre 5,9% en 2012, de 5,43% pour l’industrie et la construction contre 5,75%, et de 2,67% pour l’agriculture, la sylviculture et la pêche, soit le même niveau que l’an dernier.

Évaluant rapidement l’application des résolutions du gouvernement sur les mesures à prendre pour renforcer la production, promouvoir le commerce, traiter les créances douteuses et réaliser les objectifs socio-économiques, le ministre du Plan et de l’Investissement, Bùi Quang Vinh, a affirmé que grâce aux mesures draconiennes du gouvernement et aux efforts de tous les secteurs et branches..., la situation socio-économique en 2013 avait connu une nette évolution pour aboutir à des résultats positifs en termes de maîtrise de l’inflation, de stabilisation de l’économie et de relance de la croissance. Le règlement des difficultés dans les secteurs de la production et du commerce, ainsi que le problème des créances douteuses est en cours, le bien-être social a été assuré.

Tous les problèmes n’ont pas été réglés pour autant. Le PIB n’a pas atteint l’objectif annuel prévu, le traitement des difficultés des secteurs de la production et du commerce, et celui des créances douteuses, restent à achever, la restructuration de l’économie est toujours lente, et la coordination entre ministères, secteurs et localités demeure insuffisante...

Exportations, point brillant

Le chiffre d’affaires national à l’export s’est établi en 2013 à 132,2 milliards de dollars pour une croissance de 15,4% sur un an, soit au-delà de l’objectif annuel de 126 milliards de dollars fixé par l’Assemblée nationale. Ce résultat permet au commerce extérieur du Vietnam d’afficher un solde positif de 863 millions de dollars, soit 0,7% du chiffre d’affaires national à l’export, pour la deuxième année consécutive.

Les entreprises nationales ont réalisé 43,8 milliards de dollars (+3,5%) et celles à participation étrangère, 88,4 milliards de dollars (+22,4%), pétrole brut exclu. Les entreprises d’IDE ont largement contribué à la croissance des exportations nationales, notamment dans les secteurs de l’électronique, de la téléphonie, de l’informatique… L’Union européenne (UE) reste le premier débouché d’exportation du Vietnam avec 20,4 milliards de dollars, devant les États-Unis avec 23,7 milliards et l’ASEAN avec 18,5 milliards.

Sur la même période, le Vietnam a importé pour 131,3 milliards de dollars. Sur ce total, 56,8 mil-liards de dollars proviennent du secteur domestique et 74,5 mil- liards du secteur de l’IDE. Les produits principalement importés sont les premières matières, qui occupent 92% du volume d’importation national, soit 131,3 milliards de dollars, et les biens de consommation, 8%, avec 10,5 milliards.

La Chine reste le premier marché d’importation du Vietnam avec 36,8 milliards de dollars, suivie par l’Asie du Sud-Est avec 20,8 milliards, le Japon avec 11,6 milliards, l’UE avec 9,2 milliards et les États-Unis avec 5,1 milliards.

La stabilisation des fondamentaux macro-économiques de l’écono-mie nationale, la maîtrise de l’inflation, la mise en oeuvre stricte des politiques fiscales, la promotion des exportations... sont les tâches essentielles de développement socioéconomique pour 2014.

Objectif : 5,8% de croissance en 2014

Davantage d’efforts doivent être faits sur le plan macroéconomique, notamment le taux d’inflation. C’est la condition préalable et sine qua non du développement durable du pays lors des prochaines années. En 2014, il faudra définitivement régler les difficultés de la production et du commerce, traiter drastiquement les créances douteuses et éviter l’apparition de nouvelles, ainsi que simplifier les formalités administratives.

Autres tâches clés : accélérer la restructuration du secteur public économique, poursuivre l’édification d’une Nouvelle campagne, assurer l’application des politiques et programmes en matière de sécurité sociale, employer à bon escient les ressources naturelles, protéger l’environnement et faire face au changement climatique de manière plus effective.

Concernant les indices socioéconomiques de 2014, le pays s’efforcera d’atteindre une croissance de son PIB de 5,8%, de son chiffre d’affaires à l’export de 10%, un taux de couverture négatif de 6% des exportations, un indice des prix à la consommation (IPC) de 7%, une baisse de 1,7 à 2 points du taux de pauvreté, et la création de 1,6 million d’emplois...

Pour 2014, il est important de réaliser trois percées stratégiques dans la restructuration de l’économie, le changement de modèle de croissance, ainsi que l’amélioration de la qualité, de l’efficacité et de la compétitivité de l’économie nationale. Il est également nécessaire d’accélérer la restructuration de l’agriculture en liaison avec l’édification d’une Nouvelle campagne, la formation professionnelle, et la création d’emplois pour les travailleurs ruraux. –VNA