Le VTT gagne du terrain chez les jeunes Hanoïens

Le VTT free-ride est de loin le plus onéreux (8.000 dollars/pièce en moyenne). Compromis entre le vélo de montagne et de descente, il permet à la fois de descendre rapidement et de grimper dans des conditions correctes. Il a une suspension à l’avant de 180-220 mm et à l’arrière de 200-220 mm. Selon Gia Huân, personne à Hanoi n’a besoin d’un tel engin, faute de savoir en tirer sa quintessence.
Il y a peu de temps encore, lamode était au moto-cross chez les jeunes Hanoïens. Aujourd’hui, c’est autour du vélo tout terrain. Et les enchères vont bon train, certainsn’hésitant pas à dépenser plusieurs milliers de dollars pour chevaucherla monture de leurs rêves. Attention tout de même : l’habit ne fait pasle moine !

Hanoi recense actuellement une dizainede clubs de passionnés de vélo tout terrain (VTT) ou mountain bike (MTB)en anglais. Le MTB Hanoi, avec ses 70 membres, est celui qui compte leplus grand nombre d’adhérents. Si Lake Bike Êmong regroupe desétudiants, la plupart des membres de N.H.O.E bikes (New House Of EnergyBikes), MTB Hanoi, Tour de 5, MTB OF sont des salariés. Pendant lasemaine, ils partent en meute à l’assaut des enchevêtrements diaboliquesdes grandes rues de la capitale avant de se jeter dans la gueule duloup le week-end : la banlieue hanoïenne et ses dédales insurmontables.Plus sérieusement, l’optique est de se faire plaisir !

Gia Huân (22 ans, domicilié à Dai La, Hanoi), membre du groupeN.H.O.E, a ouvert un magasin de VTT pour ces fameux «riders» hanoiens enculotte courte. Et c’est tout bénéfice, puisque cela lui permet devivre de sa passion et d’en apprendre toujours plus grâce au concours deses clients.

Il commande les pièces et accessoiresde différents pays et assemble le vélo à la demande. Huân peut aussi«greffer» de nouvelles pièces sur le cadre de l’ancien, un travail quilui prend en général environ trois heures.

Cetancien passionné de moto-cross, habitué depuis petit à la mécaniquepuisque sa famille possède un atelier de réparation de motos, s’esttourné vers le VTT pour une simple et bonne raison : ce type de moto estdangereux et inadapté au Vietnam, du moins à Hanoi.

Il nous dévoile qu’il a choisi toutes les pièces et accessoires de sonVTT en fonction de son gabarit. Un vélo qui lui a coûté une trentaine demillions de dôngs.

L’on compte trois catégoriesprincipales de VTT : hard tail, all-mountain et freeride-DH (descente).Le hard tail, qui comme son nom l’indique ne possède pas de suspensions àl’arrière, sont les vélos les plus répandus, mais aussi les moinschers. Huân en propose à partir de 15 millions de dôngs/pièce, avec àl’avant une suspension de 100 mm (amplitude de débattement) et 27vitesses.

L’all-mountain peut circuler sur tout typede parcours, ce qui explique son prix plus élevé que le hard tail (30millions de dôngs en moyenne). Il est suspendu à l’avant et à l’arrièremais reste assez léger (10-13 kg). Il a de bons freins et dessuspensions de 120 mm à 150 mm de débattement que l’on peut généralementbloquer, car il doit aussi bien être capable de grimper des pentesraides que les descendre. Un ami de Gia Huân en dispose un de marqueDabomb Castle Bravo (Suède), qui lui a coûté la coquette somme de 130millions de dôngs.

Le VTT free-ride est de loin leplus onéreux (8.000 dollars/pièce en moyenne). Compromis entre le vélode montagne et de descente, il permet à la fois de descendre rapidementet de grimper dans des conditions correctes. Il a une suspension àl’avant de 180-220 mm et à l’arrière de 200-220 mm. Selon Gia Huân,personne à Hanoi n’a besoin d’un tel engin, faute de savoir en tirer saquintessence.

Passionné lui aussi pour le VTT, Minhétait autrefois membre de Motocross Team. Mais le Vietnam n’étant pasréputé pour ses «spots» de moto-cross, il s’est mis à la «petite reine».Un sport qui donne de sacrées poussées d’adrénaline : «La descente descols à tombeau ouvert permet de gagner de l’assurance face au danger»,partage Minh.

Tuyên (23 ans), du club Lake Bike, alui en revanche décidé de mettre la pédale douce. Il préfère, juché surson VTT, contempler tranquillement les paysages en se baladant lesdimanches matins et soirs avec ses «camarades» de club du Lake Bike, quiregroupe une trentaine de personnes.

Le VTT n’estpas l’apanage des hommes, comme le prouve Nhung, 27 ans, pour qui levélo est avant tout un bon moyen de garder la forme.

En vrais passionnés, Minh et Tuyên assemblent eux-mêmes leur vélo. Poureux, il n’y a rien de plus excitant que d’attendre les différents colisde l’étranger des pièces que l’on a commandées, d’ouvrir le paquet puisde monter le tout pour, au final, photographier la «bête».

«Un bon vélo de descente coûte environ 3.000 dollars. Mais il fautcompter 1.600-1.700 dollars supplémentaires pour les suspensions»,informe Minh, sans compter la panoplie du cycliste (gants, casque,chaussures, tenue, etc.).

Le VTT permet de serelaxer et de perdre quelques kilos superflus. Il est également possiblede se faire quelques belles frayeurs. Et ce n’est pas Huân qui dira lecontraire. Par un beau matin, 18 membres du club se retrouvaient ausommet du mont Yên Tu pour affronter ses pentes. Mais une fois en piste,la pluie s’est mise à tomber. «En descendant, le chemin était trèsglissant. J’ai dérapé et fait quelques jolis tonneaux. Heureusement queje portais des équipements de sécurité !», raconte-t-il. Mais il en fautplus pour le décourager. Et comme on dit : c’est le métier qui rentre !- AVI

Voir plus

Le Premier ministre Pham Minh Chinh (4e à partir de la gauche) donne le coup d’envoi du mouvement «Alphabétisation numérique pour tous». Photo : VNA

L’«alphabétisation numérique pour tous» améliore les compétences numériques de la population

Le mouvement «Alphabétisation numérique pour tous» a pour mission urgente de populariser les connaissances et les compétences numériques à l’échelle nationale, permettant ainsi à tous les citoyens d’accéder aux services et plateformes numériques et de les utiliser efficacement, et de devenir des citoyens numériques contribuant à la transformation numérique du pays.

Mariage collectif de 80 couples, l’un des temps forts de la Fête du Bonheur du Vietnam - Vietnam Happy Fest 2025, à Hanoi. Le déséquilibre démographique se chiffre à 1,3 million de femmes manquantes au Vietnam d’ici 2049. Photo : CTV

Les femmes de moins en moins nombreuses que les hommes à marier d’ici 2049

Depuis 2005, le Vietnam connaît un déséquilibre du rapport de masculinité à la naissance, entraînant un excédent croissant d’hommes en âge de se marier. D’ici 2029, selon le scénario de fécondité moyen, sur 100 hommes en âge de se marier, plus de trois n’auront pas de partenaire potentielle en raison des déséquilibres passés.

Depuis le début de l'année 2025, la province de Dak Lak a enregistré 11 620 mouvements d'entrée et de sortie de navires de pêche, pour un total de près de 11 000 tonnes de produits halieutiques débarqués. Photo : VNA

Dak Lak : la lutte contre la pêche INN axée sur la sensibilisation des pêcheurs

Afin de lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), la province de Dak Lak privilégie la sensibilisation des pêcheurs. Les armateurs et les équipages prennent désormais pleinement conscience que le respect des normes est essentiel pour lever le "carton jaune" de la Commission européenne (CE) et bâtir une industrie halieutique moderne, transparente et durable.

En tant que l’un des célèbres villages artisanaux traditionnels de Hanoi, le village de soie de Van Phuc a une longue histoire, existant depuis plus de 10 siècles. Photo: CTV

Les villages artisanaux s’intègrent à la chaîne de valeur des industries culturelles

Dans la Stratégie de développement des industries culturelles à l’horizon 2030, l’artisanat figure parmi les 12 secteurs piliers. Cette orientation marque une évolution majeure de la vision vietnamienne du développement culturel : passer d’une logique de simple "préservation" à un "développement fondé sur la créativité", en valorisant non seulement les valeurs patrimoniales, mais aussi le potentiel économique du patrimoine.