Le Vietnam s'oppose au communique de presse d’experts onusiens des droits de l'homme hinh anh 1L’ambassadeur Duong Chi Dung, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l’ONU, de l'OMC et d'autres organisations internationales à Genève. Photo: VNA

Genève (VNA) - Le Vietnam s'oppose fermement au communiqué de presse du 20 mars de certains experts des droits de l'homme des Nations unies, a déclaré l’ambassadeur Duong Chi Dung, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l’Organisation des Nations unies, de l'Organisation mondiale du commerce et d'autres organisations internationales à Genève dans une interview accordée à différents journaux et agences de presse, le 28 mars.

"Le communiqué de presse montre la manière peu professionnelle de ces experts, leur manque de bonne volonté et d'impartialité et leur non respect du Code de Conduite et du Manuel des procédures spéciales des droits de l'homme des Nations Unies, car ils se sont repos​és sur des informations non crédibles, soulevé des préoccupations infondées et donné des évaluations négatives sur l'échange entre les services compétents et les individus concernés sur l'affaire", a déclaré Duong Chi Dung.

L'​ambassadeur a souligné que les dialogues entre le ​gouvernement et les individus et organisations concernés ainsi que ceux entre le gouvernement et les organes chargés des droits de l'homme sont fondamentaux pour la promotion et la protection des droits de l'homme. En conséquence, le ​gouvernement vietnamien regrette le manque d'attitude constructive de ces experts.

L'​ambassadeur Duong Chi Dung a réaffirmé que le gouvernement du Vietnam a toujours fait tout son possible pour promouvoir et protéger les droits de l'homme et a toujours fait preuve de bonne volonté dans le dialogue et la coopération avec les mécanismes des droits de l'homme des Nations Unies. À cet égard, le gouvernement vietnamien regrette que le communiqué de presse se fonde uniquement sur des informations unilatérales et non vérifiées, ce qui montre le manque d'impartialité des experts concernés, alors que le gouvernement a activement collaboré avec eux dans cette affaire.

​En novembre 2017, deux organisations non gouvernementales, le Centre de recherche sur le sexe, la famille et l'environnement dans le développement (CGFED) siégé à Hanoi et la société suédoise IPEN, ont publié un document indiquant que les travailleuses des usines Samsung au Vietnam souffraient d'effets néfastes sur la santé liés à des conditions de travail inappropriées. Samsung a réfuté le contenu du document, qui était basé sur des entretiens avec 45 travailleurs sur un total de plus de 100.000 travailleurs de Samsung au Vietnam, et a soulevé des inquiétudes quant à son objectivité et sa méthodologie non scientifique.

Après la publication du document en novembre 2017, le Comité de gestion des Parcs industriels de Bac Ninh a invité Samsung Electronics Vietnam et CGFED, IPEN à deux reprises à une réunion pour échanger des informations sur ce document. Les deux ONG ont refusé d'assister à la réunion.

En 2017, le ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales en coordination avec la Confédération générale du travail du Vietnam et la Chambre de commerce et d'industrie du Vietnam a effectué des inspections dans 216 entreprises du secteur électronique, dont les usines de Samsung Bac Ninh (en septembre 2017) et Samsung Thai Nguyen (juillet 2017). Les résultats ont été rapportés dans les médias. Un rapport sur les résultats du suivi de l'environnement de travail publié en octobre 2017 par le Centre de services scientifiques et technologiques pour la Santé et l'Environnement de Hanoi indique que les indicateurs de conditions de travail dans les usines Samsung de Bac Ninh sont dans les limites permises et recommande des mesures visant à continuer d’améliorer et rendre publiques les conditions de travail.

Samsung est l'un des principaux fabricants mondiaux de téléphones mobiles et de tablettes, avec Apple, son principal concurrent. -VNA