Le Vietnam redouble d’efforts pour éliminer le VIH/sida en 2030

La prévention du VIH/sida est considérée comme une priorité du secteur de la santé. Des actions synchrones ont été menées, faisant chuter le nombre de nouveaux cas et de décès causés par ce virus.
Hanoi VNA) – La prévention du VIH/sida est toujours considérée comme une priorité du secteur de la santé. Des actions ont été menées simultanément, permettant de faire chuter le nombre de nouveaux cas et de décès causés par ce virus.
Le Vietnam redouble d’efforts pour éliminer le VIH/sida en 2030 ảnh 1Traitement en faveur des toxicomanes à Thanh Hoa (Centre). Photo: VNA
Le Vietnam a choisi décembre comme Mois d’action nationale pour la prévention du VIH/sida. Lors d’une conférence sur ce thème, le vice-Premier ministre Vu Duc Dam a souligné: "Ne négligez pas la prévention du VIH/sida et respectez l’engagement de mettre fin à cette épidémie en 2030".

Depuis le début de l’année, de nombreuses activités sont  mises en place. Il s’agit de l’élargissement des réseaux de prestation de services anti-VIH, du traitement à la méthadone et à la buprénorphine en faveur des toxicomanes, de la distribution d’aiguilles et de seringues aux populations les plus touchées, notamment les consommateurs de drogues injectables, etc.

Carte d’assurance-santé à 80% des séropositifs

Une centaine de milliers de porteurs du VIH peut disposer des antirétroviraux (ARV). Aujourd’hui, ce traitement est gratuit grâce aux aides internationales. Le Vietnam étant désormais classé parmi les pays à revenu intermédiaire, les organisations internationales ont commencé à baisser progressivement le montant des aides financières, qui devraient cesser complètement à terme. C’est pourquoi, à partir de 2019, le Vietnam n’octroiera plus gratuitement les ARV aux personnes contaminées. Cependant, si ces malades sont titulaires de la carte d’assurance-santé, ils en bénéficieront. À ce jour, cette carte couvre environ 80% des séropositifs vietnamiens.

Après avoir atteint un sommet au début des années 2000, l’épidémie de VIH au Vietnam s’est stabilisée, la prévalence de ce virus chez les adultes (15 à 49 ans) étant de 0,4%.

Bien que la situation se soit améliorée, des problèmes subsistent, notamment la stigmatisation et la discrimination, et un faible accès aux services dans les zones isolées.

Éliminer la discrimination et tester précocement sont des mesures essentielles dans la prévention et la lutte contre cette épidémie. Un malade hanoïen a confié que la stigmatisation avait poussé de nombreuses personnes contaminées à ne pas oser passer le test de dépistage.

Le VIH reste une menace pour la santé publique nationale. Au cours du premier semestre, 3.500 personnes infectées ont été décelées, soit une baisse d’environ 7% par rapport à la même période de l’année précédente.

Selon les statistiques en 2017, le pays comptait plus de 209.450 personnes contaminées, dont 90.100 sidéens.

D’après le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), l’amélioration des services de prévention et de soins aux personnes infectées reste une priorité du Vietnam. Le pays obtient des résultats durables grâce à un investissement national accru et à une meilleure coopération des services concernés.

Toujours selon cette organisation onusienne, la consommation de drogues injectables est la principale cause de transmission pour approximativement 10% des infections dans le monde. La prévention de la transmission par la consommation de drogues injectables est l’un des défis clés à relever.
Le Vietnam redouble d’efforts pour éliminer le VIH/sida en 2030 ảnh 2Dans un établissement de déxintoxication à Thanh Hoa (Centre). Photo: VNA

Les programmes de distribution d’aiguilles et de seringues constituent l’un des neuf axes de l’action de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et de l’ONUSIDA pour la prévention, le traitement et les soins liés au VIH auprès des consommateurs de drogues injectables. Ils ont l’impact le plus important sur la prévention chez les consommateurs de drogues injectables. Les preuves scientifiques ne manquent pas pour attester de leur efficacité dans la prévention de la propagation du virus.

Les missions majeures à mener

Afin de réaliser la Résolution N°20 du Comité central du Parti communiste du Vietnam concernant la protection, le soin et l’amélioration de la santé de la population et d’éliminer cette épidémie en 2030, le ministère de la Santé a proposé cinq tâches.

Primo, il faudrait renforcer les programmes de prévention, surtout l’octroi d’aiguilles et de seringues aux toxicomanes, les campagnes de communication contre la discrimination, la collaboration entre services concernés et élargir le traitement à la méthadone destiné aux drogués.

"Mobiliser les investissements publics et privés est une priorité afin de prévenir et contrôler les épidémies dont le VIH/sida", assure Nguyên Thuy Anh, présidente de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.

Secundo, c’est le développement du réseau des centres de dépistage, dans les régions montagneuses et reculées notamment.

Tertio, il s’agit d’élargir le traitement antirétroviral à tous les séropositifs, surtout dans les établissements médicaux à l’échelon de communes. Nguyên Hoàng Long, chef du Département de prévention et de lutte contre le VIH/sida, indique qu’il est absolument nécessaire de pouvoir donner suffisamment de médicaments et matériel de soins à ces établissements, et d’encourager fortement les personnes infectées à avoir accès à l’assurance-santé.

Quarto, afin de financer les campagnes de prévention, le Vietnam doit chercher de nouvelles sources de financement suite à la baisse des aides financières.
   
La plus grande difficulté du programme mondial dans ce domaine provient de la baisse des soutiens financiers apportés par les États-Unis, qui fournissent près de deux tiers du budget mondial pour cette cause. En 2016, les États-Unis ont contribué à hauteur de 5 milliards de dollars à la mise en application du programme PEPFAR (President’s Emergency Plan For AIDS Relief - Plan d’urgence du président pour la lutte contre le sida), qui a permis de prendre en charge 12 millions de personnes. Toutefois, le président américain Donald Trump a demandé la réduction de ces dépenses dans le projet de loi budgétaire 2018. Cette décision est problématique aux yeux des acteurs impliqués dans la prévention du VIH.

Au Vietnam, le budget du programme PEPFAR, initié par l’ex-président américain George W. Bush, est progressivement réduit depuis 2012. Après 2018, ce programme passera d’un soutien financier direct à une simple assistance technique.

Enfin, la dernière mission est de développer le personnel qualifié. 

* Le sida en chiffres

Depuis la découverte des premiers cas de VIH il y a plus de 35 ans, plus 36 millions de personnes vivent actuellement avec le virus et plus de 41 millions sont décédées de maladies liées au sida.

Dans le cadre des Objectifs de développement durable, l’ONUSIDA mène l’action à l’échelle mondiale pour mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030.

Le Vietnam a connu le premier cas en 1990 et le premier décès en 1993. – CVN/VNA

Voir plus

Traitement d’un petit patient atteint du Covid-19 au Département de pédiatrie-néonatalité de l’hôpital Thanh Nhàn, à Hanoi. Photo : VNA

Covid-19 : légère hausse des infections mais aucune flambée d’envergure

Depuis début 2025, le Vietnam a enregistré 641 cas répartis dans 39 provinces et villes, sans décès. Bien qu’il n’y ait pas de flambée épidémique à grande échelle, les vacances d’été à venir et l’augmentation des déplacements pourraient entraîner une hausse des taux d'infection, selon le ministère de la Santé.

Le Vietnam et Cuba renforcent leur coopération sanitaire. Photo: VNA

Le Vietnam et Cuba renforcent leur coopération sanitaire

Une délégation du ministère de la Santé, dirigée par le vice-ministre Dô Xuân Tuyên, a effectué une visite de travail à Cuba du 17 au 22 mai pour promouvoir la coopération bilatérale dans le domaine de la santé, en particulier les produits pharmaceutiques.

Le Vietnam est officiellement devenu membre de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le 17 mai 1950. Photo : VNA

Le Vietnam, un membre actif et responsable de l’OMS

Le Vietnam est officiellement devenu membre de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le 17 mai 1950. L’OMS, quant à elle, a été l’une des toutes premières agences des Nations Unies à soutenir le Vietnam dans le développement du secteur de la santé dès la fin de la guerre de résistance pour la réunification nationale.

Une vue de l'hôpital FV

L’hôpital FV obtient pour la quatrième fois consécutive le Sceau d’Or de la JCI

L’hôpital FV vient d’avoir l’honneur de recevoir pour la quatrième fois consécutive la certification de la Commission mixte internationale (JCI), une organisation de renommée mondiale spécialisée dans l’évaluation et la certification de la qualité des soins de santé à l’échelle internationale. À cette occasion, les experts de la JCI ont reconnu l’hôpital FV comme l’un des établissements hospitaliers les meilleurs et les plus sûrs d’Asie du Sud-Est, avec la volonté claire de figurer parmi les meilleurs hôpitaux au monde.

Les chirurgiens-dentistes du centre de santé de l’arrondissement 6 prennent en charge la santé bucco-dentaire des élèves. Photo : Quang Châu/CVN

Le modèle "école - dispensaire" pour une bonne santé bucco-dentaire des élèves

Poursuivant les succès remarquables enregistrés lors des deux premières phases pilotes du programme de soins bucco-dentaires en milieu scolaire menées en 2024, le Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville a lancé la 3e phase du projet entre le 12 mars et le 18 avril 2025. Déployée dans sept écoles primaires situées dans les arrondissements 1, 5, 6 ainsi que dans le district de Cần Giờ, cette phase a connu une participation active de 6.540 élèves.