Le Vietnam devrait élaborer un cadre juridique efficace sur le contrôle de la pollution de l’eau. Une recommandation proposée lors d’un colloque international organisé jeudi à Hanoi par l’Union des Associations des Sciences et des Technologies du Vietnam (VUSTA) et le Centre de recherche sur l’environnement et la communauté (CECR).

Cette manifestation a réuni une centaine de spécialistes, scientifiques et sociologues venus des ministères américain et thailandais de l’Environnement et d'ONG.

M. Tran Viet Hung, vice-président de la VUSTA, a déclaré le Vietnam était le foyer d’environ 2.360 rivières et ruisseaux d'une longueur supérieure à 10 km, ainsi que de milliers de lacs, qui sont la source de vie de millions de personnes, mais aussi de la faune et de la flore.

Cependant, les ressources en eau sont dégradées par la surexploitation et la pollution, imputable à une déficience dans la gestion et la protection de l'environnement. Et d'ajouter que les règles actuelles sur la gestion et la protection de l'environnement ne sont pas suffisamment strictes pour empêcher des actions qui contaminent l'eau.

La directrice du CECR, Mme Nguyen Ngoc Ly, a informé que la pollution la plus grave pouvait être observée à proximité des zones industrielles, des villages de métiers et des zones urbaines, avant d’affirmer que le contrôle de la pollution de l'eau était complexe et nécessitait un cadre juridique clair et efficace.

Elle a suggéré qu'il faille se concentrer dans la lutte contre la pollution dans les petits cours d'eau en attendant l'élaboration d'une loi générale sur le contrôle de la pollution de l'eau.

Actuellement, au Vietnam, environ 9.000 personnes meurent chaque année en raison des maladies causées par l'eau polluée et les mauvaises conditions d'hygiène. Et près de 200.000 nouveaux cas de cancer sont dépistés chaque année, causés principalement par l'eau. -VNA