Le Premier ministre a agréé un projet deréforme des méthodes de calcul du produit intérieur brut (PIB) qui seramis en œuvre à partir de 2016, a fait savoir le ministre du Plan et del’Investissement Bui Quang Vinh, ajoutant que dans les temps à venir, lePIB sera calculé seulement au niveau national et non plus au niveaulocal.
D’une manière très synthétique, le PIB vise àmesurer la richesse créée par les activités de production dans un paysou une région pendant une période donnée, le plus souvent une année ouun trimestre, sans tenir compte des variations des prix.
Considéré comme le meilleur indicateur de performance d’une économie, lePIB est calculé en additionnant les valeurs ajoutées des différentsagents économiques. Ce calcul est basé sur les résultats fournis par lesentreprises et les administrations publiques.
Maisforce est de constater que ces derniers temps, les localités sedifféraient les unes des autres par leur mesure du PIB, même si leursméthodes de calcul obéissent à des règles établies par l’ONU et n’ontrien de différent de celles de l’autorité centrale appliquées parl’Office général des statistiques du Vietnam (OGS), a-t-il faitremarquer.
Leur calcul ne s’avère pas exact, ayantcompilé nombre de données répétitives, a estimé le ministre, expliquantqu’il serait très difficile par exemple de déterminer la productionréellement réalisée par les entreprises qui siègent à Hanoi pourl’intégrer dans la comptabilité des localités différentes où ellesmènent leurs activités.
Selon le ministre, dès 2016,si les localités souhaitent toujours avoir un chiffre, leur PIB, pourmesurer leur niveau de croissance économique, elles pourraient fournirleurs données à l’OGS qui en fera le calcul. Ainsi l’affectation desdépenses à caractère national comme celles de banque et d’assuranceserait mieux prise en compte.
Bui Quang Vinh aégalement estimé que l’évaluation de la situation de l’attraction del’IDE sur une période de 5 ans serait plus appropriée que sur une basetrimestrielle ou annuelle, expliquant que le pays a fait de son mieuxpour créer un environnement des affaires le plus favorable possible maisla décision d’investir ou non est indépendante de sa volonté.
Le Vietnam a drainé 11,18 milliards de dollars d’IDE lors des troispremiers trimestres, soit un recul de 25% par rapport à la même périodede 2013.
Le ministre s’est cependant dit persuadéque le pays pourrait attirer environ 15 à 16 milliards de dollars d’IDEcette année, indiquant notamment que Hô Chi Minh-Ville a octroyé lalicence à un projet de 1,4 milliard de dollars de Samsung et qu’un autreprojet deux fois plus grand devrait investir prochainement dans le Nord.
Il a également rappelé que sur proposition de sonministère, le gouvernement a promulgé le 15 octobre 2011 la directive1792/CT-TTg le renforcement de la gestion des investissements financéspar les capitaux provenant du budget de l’État et des obligationsgouvernementales.
L’Assemblée nationale du Vietnamvient de donner un coup de fouet pour restructurer l’investissementpublic en adoptant le 18 juin dernier la Loi sur l’investissementpublic. Ce texte pose les fondamentaux juridiques permettant uneutilisation efficace du budget de l’État.
Conformément à la présente loi, les investissements publics ferontdésormais l’objet d’une planification quinquennale et non plus annuellepour se conformer au plan quinquennal du développement socio-économique du pays.
Un pland’investissement à moyen terme avec des contraintes plus importantesdonnées aux parties intéressées évitera des investissements éparpillés.En effet, les localités doivent avoir suffisamment de moyens pourréaliser leurs projets. La répartition du budget devrait s’effectuer parordre de priorité. Les investissements se dirigeront tout d’abordvers les projets prioritaires fixés par le plan quinquennal dudéveloppement socio-économique du pays.
Une foisentrée en vigueur le premier janvier 2015, la Loi sur l’investissementpublic permettra d’assurer un meilleur équilibre de la macroéconomie, derendre les investissements publics plus transparents tout en évitantleur dispersion, cause de pertes et de gaspillage. -VNA