La Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté (17 octobre) est fêtée cette année sur le thème «N'oublions personne : réfléchissons, décidons et agissons ensemble contre l’extrême pauvreté».

Cette journée est célébrée chaque année depuis 1993 en application de la résolution 47/196 de l'Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies qui a créé cet évènement afin de faire davantage prendre conscience aux gens de la nécessité d'éradiquer la pauvreté et la misère dans tous les pays. À ce titre d’ailleurs, la lutte contre la pauvreté est au cœur des Objectifs du Millénaire pour le Développement et le demeure dans le programme de développement pour l’après 2015.

Le thème de cette année exprime la tâche complexe de s'assurer de la participation des personnes dans l'extrême pauvreté ou souffrant d'exclusion sociale, au programme de développement pour l’après-2015 qui sera engagé à l’issue des Objectifs du Millénaire pour le développement.

Au Vietnam, depuis l’année 2000, le Front de la Patrie du Vietnam a choisi le 17 octobre en tant que Journée nationale pour les pauvres, dont la lutte au Vietnam lors de ces deux dernières décennies, a permis à plus de 30 millions de personnes d’en sortir.

Les réformes réalisées par le Vietnam, pays parmi les plus pauvre du monde il y a 25 ans, l’ont fait accéder à la tranche inférieure des pays de revenu intermédiaire. Le taux de pauvreté, qui était de 58 % au début des années 1990, a été ramené à l'inférieur de 10% à présent, un succès qui a été particulièrement apprécié par la communauté internationale.

Le pays a déjà réalisé cinq des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et devrait vraisemblablement en atteindre deux autres d’ici 2015. Parmi tous les pays financés par la Banque mondiale, le Vietnam est parmi ceux les plus performants.

Plusieurs défis émergents

Cette réussite en accédant au statut de pays de revenu intermédiaire repose sur sa capacité à accroître la valeur ajoutée de son économie et à réduire la part de ses ressources humaines non qualifiées, et son futur succès implique de poursuivre ces tâches. Il devra également exploiter les succès déjà obtenus au niveau de son éducation par une élévation des qualifications des jeunes qui entrent dans la vie active. Face au déficit d’infrastructures qui entrave de plus en plus sa compétitivité, le pays devra en outre accompagner l’expansion des équipements d’une amélioration significative de l’efficacité et de la qualité.

Le Vietnam, où les pertes économiques causées par les catastrophes naturelles s’élèvent chaque année à 1,5% du PIB, est l’un des cinq pays du monde les plus concernés par le changement climatique. La subsistance de beaucoup de gens modestes ou pauvres dépend directement des ressources naturelles, alors que celles-ci sont justement menacées par des pratiques d’exploitation non durable. L’insuffisance d’investissement dans la distribution de l’eau, l’assainissement, la gestion des ordures ménagères et dans le transport, contribue par ailleurs à la pollution.

Le Vietnam connaît une aggravation des inégalités. En 2010, les minorités ethniques représentaient 65% du décile le plus pauvre de la population, contre 53% en 2006. Pour améliorer les moyens de subsistance de la population, le pays doit engager des changements d’envergure dans ses systèmes éducatif et de protection sociale, ainsi que dans l’amélioration de ses services publics en veillant à en assurer l’accès à tous. -CVN/VNA