Le Vietnam et l’Indonésie appellent à des solutions pacifiques au problème d’Abyei

Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu jeudi 22 octobre une réunion sur la situation à Abyei, disputée entre le Soudan et le Soudan du Sud, ainsi que sur le fonctionnement de la FISNUA.
Le Vietnam et l’Indonésie appellent à des solutions pacifiques au problème d’Abyei ảnh 1L’envoyé spécial de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga et le le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix (à droite) lors de la réunion. Photo : ONU

New York (VNA) - Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu jeudi 22 octobre une réunion sur la situation à Abyei, disputée entre le Soudan et le Soudan du Sud, ainsi que sur le fonctionnement de la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (FISNUA), au cours de laquelle le Vietnam et l’Indonésie ont exprimé l’espoir que les parties impliquées résolvent la question d’Abyei par des mesures pacifiques.

Le chef de la mission permanente de l’Indonésie auprès de l’ONU, Dian Triansyah Djani, qui s’exprimait également au nom du Vietnam, a salué la signature d’un accord de paix récent dans la capitale sud-soudanaise Djouba, estimant qu’il témoignait des immenses progrès accomplis par le Soudan et le Soudan du Sud.  

Cet accord contribuera à la stabilité et au développement à long terme des deux pays, a ajouté le représentant, qui a insisté sur l’absence d’état de droit à Abyei.   

Il s’est dit préoccupé par les affrontements intercommunautaires en cours ainsi que par par les conséquences humanitaires de la pandémie de Covid-19, et a en outre demandé aux deux pays d’accepter le plein déploiement de la FISNUA à Abyei.   

L’Indonésie et le Vietnam s’unissent pour condamner toutes les attaques contre les soldats de la paix à Abyei, a-t-il dit, appelant les parties à soutenir les efforts de formation de capacités de la Mission, de faire face à la lutte contre le Covid-19 et le déminage.

Il s’est dit convaincu de l’importance du dialogue pour résoudre les problèmes restants et a encouragé la poursuite des réunions du Comité mixte de contrôle d’Abyei, avant le prochain cycle de migration.   

Avant de terminer, il a souligné l’importance d’accroître le rôle de la FISNUA dans le cadre du renouvèlement prochain de son mandat, en donnant la priorité au renforcement des capacités sécuritaires de la Mission, y compris en rendant opérationnel l’aéroport d’Athony.    

Les relations bilatérales entre le Soudan et le Soudan de Sud ont continué de se réchauffer mais le processus de paix n’a pas beaucoup avancé à Abyei, où la FISNUA est toujours soumise à des blocages qui nuisent à l’exécution de son mandat, ont constaté ce matin les membres du Conseil de sécurité.  Si ceux-ci ont reconnu le travail de la Mission et soutenu l’idée de sa prorogation pour six mois, plusieurs ont toutefois rappelé qu’elle n’avait pas vocation à rester indéfiniment.

Devant les membres du Conseil de sécurité réunis en personne, le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, qui présentait le dernier rapport en date du secrétaire général sur la situation à Abyei, a qualifié d’«historique» l’accord de paix signé le 3 octobre entre le gouvernement de transition du Soudan, le Front révolutionnaire du Soudan et le Mouvement Minni Minnawi (SLM/MM) à Djouba, au Soudan du Sud ; accord dont les négociations ont été facilitées par les autorités sud-soudanaises.

L’envoyé spécial de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga, a vu dans cet accord le «point culminant» du processus de paix lancé, à Djouba déjà, en octobre 2019, et qui couvre des questions clefs de la région en matière de gouvernance, de sécurité, de possession de terre, de justice transitionnelle et de retour des déplacés.   

Le 6 septembre, le Soudan et le Soudan du Sud ont déclaré la poursuite des négociations sur la question d’Abyei. – VNA

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