Avec plus de 3.000 îlesainsi que les deux archipels de Truong Sa (Spratly) et de Hoàng Sa(Paracels), le Vietnam possède de grands potentiels pour développer uneéconomie maritime. Selon la Convention des Nations unies sur le droit dela mer, la zone économique exclusive d’un pays s’étend jusqu’à 200milles marins (370,4 km) de sa ligne maritime de base. Ainsi, lasuperficie de la zone économique exclusive maritime du Vietnam est troisfois plus supérieure à celle de son territoire terrestre.
Lamer joue un rôle important dans son économie et la plupart de sessecteurs économiques de pointe sont liés à la mer comme le tourisme, lepétrole, le transport, l’aquaculture et la pêche. Cette économiecontribue actuellement de 30% au PIB national.
Développer les infrastructures
Depuislongtemps, l’État a mis en place des politiques pour le développementsocioéconomique des localités de son littoral, de ses îles et de sesarchipels, ainsi que pour la gestion de ses ressources maritimes. Laprospection et la recherche océanique sont multipliées afin dedévelopper cette vaste zone économique dont la structure a été définierationnellement entre le transport maritime et sa logistique, letourisme, l’aquaculture et la pêche. Concernant l’exploitation desressources naturelles, les localités et secteurs s’intéressent déjà àleur renouvellement, sans omettre la protection de l’environnementmaritime.
Une des tâches importantes du pays est de faire ensorte que l’économie maritime prenne davantage de place au sein del’économie nationale tout en préservant l’environnement. L’État investitbeaucoup dans le développement du littoral, en veillant que lesdiverses localités coopèrent pour mieux exploiter leurs potentiels.
Dans la Stratégie décennale de développement socioéconomiquepour la période 2011-2020, le Parti communiste du Vietnam a fixé commeobjectif d’exploiter durablement et efficacement les ressourcesaquatiques. Selon la planification du développement de l’économieinsulaire du Vietnam pour 2020, l’économie insulaire connaîtrait à cettedate une croissance annuelle de 14% à 15%. De plus, dans la Stratégiede développement de l’économie maritime pour 2020, l’objectif du paysest de devenir un État puissant dans ce secteur, préservant fermement sasouveraineté maritime et insulaire.
À chiffrer cette ambition,il s’agit d’une économie maritime contribuant à environ 55% du PIBnational et entre 55% et 60% au chiffre d’affaires à l’export national.Cette stratégie prévoit la création de grands centres économiques sur lelittoral dont le cœur seront les zones économiques maritimes qui serontle facteur essentiel de l’essor socioéconomique de l’ensemble de larégion.
Pour parvenir à cet objectif, le pays se consacre àdévelopper des secteurs économiques clés comme le tourisme, lalogistique, l’aquaculture. Loin de se contenter de pêche côtière, lepays développera la pêche hauturière et l’aquaculture. L’investissementdans les infrastructures de la pêche comme les ports, leur logistique,les flottes de navires, sera assurée.
Tourisme maritime, un secteur clé
Letourisme maritime est un secteur important pour développer l’économiemaritime. Des zones d’écotourisme aux normes régionales etinternationales seront ouvertes. « D’ici 2020, nous nous concentrons àconstruire des infrastructures sur les îles pour protéger notresouveraineté comme pour attirer l’investissement. Nous nous efforçons dedoter tous les districts insulaires d’un réseau de communicationcomplet au service du développement économique comme du maintien de lasécurité nationale. Les réseaux électriques, d’adduction d’eau et detélécommunications seront reclassés », affirme le Docteur Trân Van,vice-président du Commission des finances et du budget de l’Assembléenationale.
Ces dernières années, l’État a beaucoup investi dansle développement des zones littorales et, pourtant, les capitauxnécessaires d’ici 2020 s’élèvent à plusieurs centaines de milliers demilliards de dôngs, dont 60% proviennent du budget de l’État, le soldedevant être mobilisé auprès du secteur privé.
Nécessité d’une planification
«Le Vietnam compte une centaine de ports maritimes mais leur efficienceest très faible, de l’ordre d’un milliard de dollars avec desexportations annuelles transitant par ce réseau portuaire d’un peu plusde 100 milliards de dollars» , fait remarquer le docteur Nguyên BachPhuc, président du Conseil des sciences, des technologies et de gestionde Hô Chi Minh-Ville. Et la création d’un grand nombre de zoneséconomiques sur le littoral, dont quelques-unes qui n’attirent que peude projets, le préoccupe particulièrement.
Le député Phan VanQuy constate que peu de pays dans le monde possèdent d’aussi richespotentiels maritimes que le Vietnam, mais son économie maritime necorrespond certainement pas encore à ceux-ci. La raison tient, selonlui, au manque d’une planification globale et d’une coopération étroiteentre les provinces et secteurs concernés.
Pour édifier uneplanification, Phan Van Quy considère qu’il faut d’abord en élaborer lesbases juridiques. L’Assemblée nationale a adopté la Loi sur la mer quiest entrée en vigueur le 1 er janvier dernier. Un projet de loi sur lagestion des ressources maritimes et insulaires est en cours et, enattendant, le gouvernement, les localités et les secteurs doiventrespecter les stratégies décennales de développement socioéconomiquepour la période 2011-2020 et de développement de l’économie maritimepour 2020, en synergie avec l’œuvre de protection de la souveraineté etde défense et de sécurité nationales, ainsi que celle de préservation del’environnement maritime et des ressources naturelles.
Quinze zones économiques littorales
Le Vietnam compte à présent 15 zones économiques littorales (ZEL)d’une superficie totale de plus de 662.000 ha. Il s’agit de Vân Dôn(province de Quang Ninh), Dinh Vu-Cat Hai (Hai Phong), Nghi Son (ThanhHoa), Dông Nam Nghê An (Nghê An), Vung Ang (Hà Tinh), Hon La (QuangBinh), Chân Mây-Lang Cô (Thua Thiên-Huê), Chu Lai (Quang Nam), Dung Quât(Quang Ngai), Nhon Hôi (Binh Dinh), Nam Phu Yên (Phu Yên), Vân Phong(Khanh Hoà), île de Phu Quôc et les groupes d’îlots de An Thoi (KiênGiang), Dinh An (Trà Vinh) et Nam Can (Cà Mau).
Le Premierministre Nguyên Tân Dung a approuvé le renforcement des investissementspar l’État dans les cinq ZEL de pointe durant la période de 2013-2015que sont Chu Lai (Quang Nam) - Dung Quât (Quang Ngai) ; Dinh Vu-Cat Hai(Hai Phong) ; Nghi Son (Thanh Hoa) ; Vung Ang (Hà Tinh) ; et les îles dePhu Quôc-Nam An Thoi (Kiên Giang).
Selon le ministère du Planet de l’Investissement, le plan de développement des ZEL du Vietnam pour2020 en prévoit 3 nouvelles, ce qui portera leur nombre à 18, et leursuperficie totale à 730.553 ha soit 2,2% du territoire national. Ils’agit de celles de Dông Nam (province de Quang Tri), Thai Binh(province du même nom) et Ninh Co (Nam Dinh). -VNA