Le Vietnam doit miser sur la culture de produits bio

Le contexte national et international pousse les producteurs vietnamiens à améliorer la qualité de leurs produits pour satisfaire les standards.

Hô Chi Minh-Ville (VNA) - Le contexte national et international pousse les producteurs vietnamiens à améliorer la qualité de leurs produits pour satisfaire les standards. Afin d'y répondre, des voix encouragent le passage à une culture organique, qui offre à la fois d’excellents rendements et des produits de qualité, et, surtout, contribue à préserver l’environnement. Une réunion s’est tenue le 28 octobre à Hô Chi Minh-Ville sur cette question.

Le Vietnam doit miser sur la culture de produits bio ảnh 1La société Ecofarm, installée dans la province de Kiên Giang (Sud), poursuit un modèle de production agricole organique.

Selon le Dr Lê Quy Kha, de l’Institut des sciences et des techniques agricoles du Sud, «le Vietnam doit optimiser la culture d’arbres fruitiers locaux pour rivaliser avec les importations venues de l’étranger, et ce, en appliquant les techniques de culture organique». Cette déclaration a été faite en marge d’une conférence sur les «Tendances de la production agricole organique avant la certification au sein de la chaîne de production, de transformation, de consommation du riz, de la noix de cajou, du poivre, des pamplemousses et des crevettes», organisée le 28 octobre dans la mégapole du Sud par le Centre de l’information et des statistiques scientifiques et technologiques (relevant du Service municipal des sciences et des technologies).

En dehors de la liste précitée, le Dr Lê Quy Kha a insisté que le secteur agricole devrait prendre en compte la production organique du thé, du café, mais aussi des légumes, des plantes médicinales, ou encore des champignonnières.

Selon lui, la production organique répondra ainsi à la demande de qualité et de sécurité sanitaire des marchés, tout en protégeant l’environnement, la biodiversité et préservant la fertilité du sol.

Une vision et des méthodes encouragées

Les rizières de Tân Phuoc, près de la ville de Cân Tho (Sud), font figure d’exemple. La production organique a permis aux paysans de réduire de 40% leurs coûts, améliorant dès lors leurs revenus. Le district de U Minh Thuong de la province de Kiên Giang (Sud) fait également figure de bon élève en convertissant les superficies rizicoles en plantations maraîchères en remplaçant les engrais chimiques par ceux organiques. 

Pour le Dr Nguyên Công Thành, de l’Institut des sciences et des techniques agricoles du Sud, la production organique devrait être renforcée dans l’agriculture et considérée comme une orientation impérative. Et ce, pour éviter le renvoi par l’Europe et les États-Unis des cargaisons contenant un niveau de pesticides supérieur aux critères autorisés.

Il a poursuivi que la production organique permettrait aux paysans de se consacrer davantage et de manière sérieuse à la gestion de la culture et des investissements, de la prévention et du traitement des impacts négatifs. De plus, l’obtention des certifications des machés européens et américains est une forme de garantie pour les producteurs.

En 2015, la province de Trà Vinh (Sud) a mis en œuvre le modèle de culture organique pour le riz et les crevettes. Sur une superficie de 50 ha, Trà Vinh a produit 200 tonnes de riz organique, permettant de dégager un profit de plus de 24 millions de dôngs/ha pour toute l’année, contre près de 20,6 millions de dôngs/ha pour une riziculture traditionnelle.

Selon le rapport de l’Institut des sciences et des techniques agricoles du Sud, le profit dégagé par un élevage de crevettes bio est de 20 et 30 millions de dôngs de plus qu’un élevage traditionnel sur un hectare. Par ailleurs, selon le Dr Nguyên Công Thành, la production organique des poivriers et des anarcadiers devrait être encouragée. L’épandage de 20 tonnes d’engrais organiques peut augmenter de 12% à 20% le rendement des poivriers sur un hectare par rapport à 10 tonnes d’engrais chimiques. Les provinces de Binh Phuoc et Binh Thuân sont en train de coopérer avec l’institut dans la mise en application du modèle de plantation organique d’anacardiers. Une fois les noix de cajou récoltées, la société Ecotiger leur garantira l’achat et la consommation. -CVN/VNA

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