Le Vietnam cherche à élever la valeur ajoutée du café

Le Vietnam produit chaque année plus de 1,5 million de tonnes de café dont environ 90% exportées sous forme brut. Raison pour laquelle le chiffre d'affaires n'est pas conforme à la quantité de café.
Le Vietnam cherche à élever la valeur ajoutée du café ảnh 1Récolte de café. Photo: VNA

Hanoi (VNA) – Le Vietnam produit chaque année plus de 1,5 million de tonnes de café dont environ 90% exportées sous forme brut. Raison pour laquelle le chiffre d'affaires n'est pas conforme à la quantité de café exporté.

À l’heure actuelle, le café vietnamien est exporté dans plus de 80 pays et territoires pour une valeur totale annuelle de trois milliards de dollars, ce qui représente 14% des parts du marché mondial. Le Vietnam est aussi le deuxième exportateur mondial de café brut, derrière le Brésil, et représente 10,4% de la valeur d’exportation mondiale.

Les dix premiers débouchés du café vietnamien sont l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Italie, l’Espagne, le Japon, la Belgique, la Russie, l’Algérie, les Philippines et la Chine, représentant 80% des exportations nationales.

Bien que le café figure parmi les cinq produits d’exportation majeurs du Vietnam, son chiffre d’affaires à l’exportation n’a connu qu’une croissance annuelle de 6,57% entre 2013 et 2017, principalement en raison des fluctuations du marché mondial et de la structure déséquilibrée des exportations nationales.

Nguyen Quoc Toan, président par intérim du Département de la transformation et du développement de marchés pour les produits agricoles du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a déclaré que la plupart des exportateurs vietnamiens n'avaient pas encore établi de relations directes avec des torréfacteurs professionnels.

Il a également souligné la faible capacité administrative des entreprises de transformation et des exportateurs locaux ainsi que la faible compétence en langue étrangère et de connaissances insuffisantes sur le commerce international du personnel de vente de café vietnamien.

En outre, la médiocrité des infrastructures commerciales, l’absence de plancher de transactions et d’enchères, le système de fourniture d'information et d'étude de marché peu professionnel, et d’autres facteurs ont également freiné la croissance du secteur, a-t-il déclaré.

Le Vietnam compte 150 entreprises exportatrices de café, dont 13 entreprises d’investissement direct étranger (IDE) et plus de 3.000 agents d'achat de café. Cependant, seulement un tiers d'entre elles disposent d'usines de transformation brutes destinées à l'exportation; et  90% des entreprises nationales et toutes les entreprises d'IDE achètent du café brut par l'intermédiaire de commerçants ou d’agents d’achat.

Pour améliorer la valeur ajoutée du café vietnamien, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural met en œuvre un projet de développement de marques de haute qualité pour la période 2018-2023 et vision 2030. Le projet soutiendra au moins dix entreprises dans le perfectionnement de leurs technologies de transformations, et cinq à dix autres dans l’élaboration de modèles de production.

Il vise également à aider au moins dix entreprises à investir dans la production et la transformation de produits à base de café de haute qualité, garantissant ainsi une meilleure valeur ajoutée pour le secteur  pour la période 2020-2030.

Nguyen Quoc Toan a souligné la nécessité pour le secteur du café de se restructurer, d'améliorer la valeur de la chaîne de production et de maintenir la superficie de culture de caféiers à environ 600.000 ha et à un volume d'exportation annuel de 1,5 à 1,8 million de tonnes.

Le secteur intensifiera ses investissements dans les infrastructures de production, en particulier dans les étapes de récolte, de transport, de séchage et de conservation visant à réduire les pertes après récolte.

Il donnera également la priorité à la construction d’usines de transformation, d’une capacité unitaire annuelle d’au moins 5.000 tonnes, et d’usines de café instantané d’une capacité unitaire moyenne d’au moins 500 tonnes par an.

Le vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Tran Thanh Nam a déclaré que la filière café devrait sélectionner les grands groupes et entreprises disposant suffisamment de capitaux, de technologies et de débouchés.

Il a également suggéré de maintenir les marchés d'exportation traditionnels tout en accédant à d'autres jugés prometteurs, avec une attention particulière pour la Chine,  l'Union européenne et les pays membres de l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) et de la Communauté économique de l'ASEAN.

La filière café a fixé l’objectif d'ici 2030 de traiter plus de 80% du café brut, de produire chaque année 150.000 tonnes de café instantané et de porter de 30 à 40% le taux de café étiqueté  et transformé. -VNA

Voir plus

Transformation des poissons tra pour l'exportation. Photo: VNA

Les exportations agro-sylvicoles et aquatiques battent le record de 2024

Le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement a annoncé que la valeur totale des exportations de ces trois secteurs a atteint 64,01 milliards de dollars au cours des onze premiers mois de l’année, marquant une progression de 12,6 % par rapport à la même période de l'année précédente. Ce chiffre historique a d’ores et déjà dépassé le record de 62,4 milliards de dollars enregistré sur l’ensemble de l'année 2024.

Le professeur associé Lưu Anh Tuân, directeur du Centre de recherche en IA de l’université VinUni. Photo: VNA

« L’IA pour l’humanité » : le Vietnam accélère et pose ses lignes rouges éthiques

Au cours de la Semaine des sciences et technologies VinFuture 2025, le séminaire intitulé « L’IA pour l’humanité – Éthique et sécurité de l’IA à l’ère nouvelle » a réuni chercheurs, décideurs publics et acteurs économiques afin d’examiner les enjeux d’un développement responsable de l’IA dans un contexte d’essor technologique rapide.

En dépit d'un léger ralentissement potentiel prévu après 2026, le Vietnam reste l'une des économies les plus dynamiques d'Asie. Photo : VNA

L’OCDE relève ses prévisions de croissance pour le Vietnam

Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié le 2 décembre, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a révisé à la hausse ses prévisions de croissance du PIB du Vietnam, tablant désormais sur 6,2% pour 2026 et 5,8% pour 2027.

Source : Forum économique mondial

Faire de l’économie numérique un nouveau moteur de croissance

Pour atteindre l'objectif ambitieux de faire en sorte que l'économie numérique représente 30 % du PIB d'ici 2030, le Vietnam doit impérativement réaliser des percées en matière d'institutions, d'infrastructures et de ressources humaines. La résolution de ces goulots d'étranglement est décisive pour l'avenir économique du pays.

Le président du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville, Nguyên Van Duoc (à droite) et Chanida Klyphun, directrice des politiques publiques pour l'Asie du Sud-Est chez TikTok, lors de la rencontre. Photo : NDEL

TikTok veut déménager des activités de services vers le CFI de Hô Chi Minh-Ville

TikTok prévoit de créer trois sociétés dédiées à ces services : une société de logistique capable de traiter un à deux milliards de commandes par an, TikTok Payment, une plateforme de paiement numérique qui compte 45 millions d’utilisateurs vietnamiens, et une entreprise de commerce numérique dont le chiffre d’affaires annuel brut devrait dépasser les 10 milliards de dollars américains.

Le vice-Premier ministre Trân Hông Ha s'exprime lors de la réunion. Photo: VNA

Le Vietnam montre sa détermination contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée

Le vice-Premier ministre Trân Hông Ha, également vice-président du Comité national de direction chargé de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), a présidé, le 2 décembre, la 24ᵉ réunion de ce comité. Il y a réaffirmé la détermination du Vietnam à obtenir la levée du « carton jaune » imposé par la Commission européenne (CE).

Le moteur économique du Sud capte davantage d’IDE à forte valeur ajoutée. Photo: VNA

Vietnam : le moteur économique du Sud capte davantage d’IDE à forte valeur ajoutée

La région économique du Sud du Vietnam s’impose comme l’un des pôles les plus dynamiques du pays en matière d’attraction d’investissements directs étrangers, portée par de nouveaux mécanismes incitatifs, une accélération des réformes administratives et l’intérêt croissant des groupes internationaux pour les industries de haute technologie.

Le Centre financier international de Hô Chi Minh-Ville devrait être opérationnel plus tard cette année. Photo: VNA

Le CFI du Vietnam, un havre de paix pour les acteurs des cryptomonnaies

Selon un récent rapport de Chainalysis, la valeur totale des cryptomonnaies reçues au Vietnam s’élevait à 220 milliards de dollars américains entre juillet 2024 et juin 2025, soit une croissance de 55 % par rapport à la période 2023-2024. Le pays se classe ainsi troisième de la région Asie-Pacifique, derrière l’Inde et la République de Corée.

Le commerce extérieur devrait établir un nouveau record de plus de 900 milliards de dollars cette année. Photo: VNA

Exportations vietnamiennes : l'urgence de passer du "bas prix" à la création de valeur

Malgré une croissance impressionnante, les exportations vietnamiennes demeurent confrontées à plusieurs défis structurels : faible valeur ajoutée, concentration des marchés et exploitation encore limitée des accords de libre-échange (ALE). Dans le contexte actuel, les entreprises sont appelées à passer d’une stratégie fondée sur les bas prix à un modèle axé sur la création de valeur, l’innovation au sein des chaînes d’approvisionnement et la consolidation d’une marque nationale forte.

Le Vietnam prévoit d'importer entre 9.360 et 12.100 MW d'électricité du Laos et de Chine au cours des cinq prochaines années afin de répondre à la demande croissante liée à la croissance économique. Photo : Võ Rin (Dà Nang)

Le Vietnam va augmenter ses importations d’électricité du Laos et de Chine

Le Vietnam prévoit d’importer entre 9.360 et 12.100 MW du Laos et de la Chine au cours des cinq prochaines années, soit plus de cinq fois les niveaux actuels, afin de répondre à la demande croissante d’électricité, notamment dans la région nord, alors que le pays vise une croissance économique à deux chiffres.