New York, 29 mars(VNA) – L’ambassadrice NguyênPhuong Nga, chefde la Mission du Vietnam auprès de l'ONU, a invité à aligner les mandats« clairement définis » des missions avec les réalités qui prévalentsur le terrain, et à améliorer le renforcement des capacités et la formationdes Casques bleus avant leur déploiement.
Lors d’un débat ouvert du Conseilde sécurité organisé par sa présidence néerlandaise sur le thème « Agir collectivement pour améliorer les opérations demaintien de la paix des Nations Unies », tenue le 28 mars à l’ONU, la diplomate vietnamienne a aussisouhaité la mise en œuvre des recommandations contenues dans le rapport Cruzpour améliorer la sécurité et la sûreté des Casques bleus.
Après avoir annoncé que lapremière femme Casque bleu vietnamienne avait commencé sa mission au Soudan duSud en début d’année, la représentante a appelé à renforcer les consultationsentre le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les pays contributeurs decontingents.
Il importe aussi de renforcer lacoopération avec les organisations régionales et sous-régionales, a-t-elleajouté. Enfin, la déléguée a souhaité qu’un accent plus important soitplacé sur la diplomatie préventive et la médiation afin de trouver dessolutions à long terme aux conflits.
A cette occasion, AntonioGuterres, secrétaire général des Nations Unies a rappelé qu’il s’était déjàadressé à plusieurs reprises au Conseil de sécurité durant l’année écoulée surla question des opérations de maintien de la paix. « Il estdésormais temps d’agir ensemble », a-t-il ajouté.
Quand elle agit au mieux de sescapacités, l’ONU est une remarquable entreprise de multilatéralisme et desolidarité internationale, a déclaré le Secrétaire général, qui a cité commeexemples d’opérations de maintien de la paix réussies la Namibie, la SierraLeone, le Libéria, le Cambodge, le Timor-Leste ou encore El Salvador, ainsi quela Côte d’Ivoire, hier encore hôte d’une mission de maintien de la paix etaujourd’hui membre élu du Conseil de sécurité. Il a notamment misl’accent sur la réussite des opérations déployées dans les trois pays d’Afriquede l’Ouest mentionnés, qui ont fermé leurs portes « après avoir fait unbon travail ». « C’est notre objectif, pour chaquemission », a-t-il assuré.
Le secrétaire général a voulurappeler à cette occasion que « les opérations de maintien de la paix nepeuvent pas réussir si elles sont déployées en lieu et place d’une solutionpolitique, plutôt que pour soutenir une telle solution ». Il asouligné que les opérations de maintien de la paix de l’ONU opèrentactuellement dans un environnement beaucoup plus dangereux, étant menacées pardes groupes armés, criminels ou terroristes, qui disposent d’armesmodernes.
Or les Casques bleus ne sont passuffisamment équipés ni préparés face à de tels environnements, a-t-ilpoursuivi en faisant remarquer qu’ils constituent des cibles.
M. Guterres a ainsifait état de 59 Casques bleus tués l’an passé, contre 34 en 2016, des« chiffres inacceptables pour nous tous ». Il a donc annoncéqu’en hommage à ceux qui sont tombés, il passerait la Journée internationaledes Casques bleus au Mali, pays où le plus grand nombre de Casques bleus ontété tués l’an dernier et où l’on compte au total 140 pertes depuis 2013. -VNA