Hanoi (VNA) – Les championnats nationaux des meilleurs pongistes 2024, tenus début décembre à Hai Duong (Nord), ont marqué la fin d’une saison compétitive enrichissante. Toutefois, au-delà des résultats, de nombreuses préoccupations persistent parmi les responsables du tennis de table, qui cherchent des moyens pour favoriser son développement.
Le tennis de table est un sport qui nécessite un long processus de formation et une stabilité au niveau des athlètes. Par conséquent, avec la situation actuelle, il devient déjà difficile de rivaliser pour des médailles aux Jeux olympiques (JO) et aux Jeux asiatiques (ASIAD). Cette situation devient encore plus complexe face aux progrès remarquables des adversaires de Singapour et de Thaïlande.
Pour redresser le tennis de table vietnamien, il est impératif d’investir massivement dans la formation des jeunes. Toutefois, cela demande des investissements importants, rendant incertain le moment où des plans à long terme pourront être mis en œuvre.
Pongistes prometteurs
L’année 2024 s’est terminée sur une note positive avec le succès de Nguyên Anh Tu, qui a remporté trois médailles d’or aux championnats nationaux de tennis de table du journal Nhân Dân (Peuple), ainsi qu’aux championnats nationaux des fortes équipes et des meilleurs pongistes. Anh Tu s’est également qualifié pour la finale des championnats d’Asie du Sud-Est 2024, bien qu’il ait malheureusement terminé à la deuxième position.
Du côté féminin, Nguyên Khoa Diêu Khanh a brillamment conclu l’année avec une médaille d’or en simple féminin aux championnats d’Asie du Sud-Est, un objectif que tous les pongistes vietnamiennes aspirent à atteindre. La joueuse de l’équipe de Hô Chi Minh-Ville a également remporté deux des trois titres lors des championnats nationaux de tennis de table du journal Nhân Dân en 2024, ne s’inclinant que devant sa collègue Mai Hoàng My Trang.
À 36 ans, Mai Hoàng My Trang continue de produire des performances impressionnantes. Bien que le Vietnam ait remporté une médaille d’or aux championnats d’Asie du Sud-Est 2024, il convient de noter que ce succès a été en partie dû à la chance, car les meilleurs joueurs de Singapour et de Thaïlande n’étaient pas présents.
Ces dernières années, de nombreux jeunes talents ont émergé dans le tennis de table vietnamien. Cependant, des jeunes joueurs comme Dinh Anh Hoàng et Lê Dinh Duc, bien qu’ayant acquis une certaine notoriété en double, n’ont pas encore réussi à atteindre le sommet dans les épreuves individuelles. Le jeune pongiste Nguyên Hoàng Lâm, champion U17 de l’Asie du Sud-Est, n’a pas encore performé dans les compétitions nationales.
Du côté féminin, Trân Mai Ngoc n’a pas réussi à surpasser ses aînées Diêu Khanh, My Trang et Nguyên Thi Nga. La joueuse Dô Lê Vân Chi, qui a atteint le Top 8 aux championnats nationaux du journal Nhân Dân en 2023 à seulement 13 ans, cherche encore des opportunités pour affirmer son talent.
Un sport populaire
Étant un sport assez populaire au Vietnam, le tennis de table attire de nombreux joueurs, contribuant ainsi à la découverte de jeunes talents. Pourtant, permettre à ces jeunes talents d’atteindre les sommets est un processus extrêmement difficile. Des jeunes comme Dinh Anh Hoàng et Trân Mai Ngoc sont entraînés par un entraîneur qui a été champion d’Asie du Sud-Est, Vu Manh Cuong, et bénéficient d’un important soutien financier du Groupe T&T, mais n’ont pas encore atteint les résultats escomptés.
Il est important de reconnaître que le niveau de formation des athlètes par les entraîneurs vietnamiens présente encore de nombreuses lacunes. Pour surmonter cet obstacle, une stratégie d’investissement ambitieuse est nécessaire. Étant donné que ce n’est pas un sport inclus dans les plans en vue des Jeux olympiques ou de l’ASIAD, le tennis de table n’a pratiquement pas l’opportunité de recevoir l’aide financière de l’État et doit donc être financé par des sources privées.
En clôturant l’année 2024, le tennis de table vietnamien nourrit l’espoir de connaître des réformes en 2025, la priorité étant d’améliorer le niveau des pongistes, à court terme. Nos meilleurs athlètes doivent être confrontés plus souvent à des adversaires de haut niveau pour améliorer leurs compétences techniques et leur condition physique. Si les compétitions se limitent aux événements nationaux et aux entraînements de l’équipe nationale, comme c’est le cas depuis de nombreuses années, il n’y aura quasiment aucune chance d’amélioration. – CVN/VNA