SelonMme Anjali Acharya, chef du groupe chargé de l'environnement de la BM auVietnam, la montée du niveau des océans sera plus rapide que lesprévisions précédentes le laissaient entendre, et les phénomènesextrêmes (typhons notamment) plus fréquents et puissants. Le rapportprévoit une montée inévitable du niveau de la mer de plus de 50 cm d'ici2050, conséquence directe du réchauffement global.
Lestrois grandes régions deltaïques des fleuves Mékong, Chao Phraya etIrrawaddy - des zones situées à 2 mètres en-dessous du niveau de la mer -seront confrontées à des conséquences particulièrement dangereuses.L'agriculture, l'aquaculture et le tourisme seront les plus affectés parles effets du changement climatique. Les villes des zones côtièresrisquent d'essuyer des typhons de grande puissance à une fréquence plusimportante, le phénomène de vives-eaux (observé lors des grandscoefficients de marée) aura des effets qui risquent de s'avérerdévastateurs si rien n'est fait, et des tempêtes hors-saison risquent defrapper les côtes.
Selon les prévisions, les villes sontles plus touchées seront Bangkok (Thaïlande), Ho Chi Minh-Ville(Vietnam), Jakarta (Indonésie) et Manille (Philippines).
Le réchauffement de la planète aura également des effets sur laproduction agricole, l'aquaculture, les ressources en eau, l'écosystèmedu littoral et des villes du Sud et du Sud-Est asiatique.
Lors de la cérémonie de publication de ce rapport, leprofesseur-docteur Tran Thuc de l'Institut de la météorologie, del'hydrologie et de l'environnement, a estimé que le niveau de la merpourrait être de 30 cm plus élevé qu'aujourd'hui en 2040, avec poureffet notamment une baisse de l'ordre de 12% de la production agricole.
La production rizicole pourrait diminuer de 2,5 millionsde tonnes chaque année par rapport à 2010. Dans le delta du Mékong, lerendement rizicole pourrait diminuer de 6-12%. Le secteur del'aquaculture devra dépenser de 130 à 190 millions de dollars par anpour s'adapter aux conséquences du changement climatique dans la région.- VNA