Le president indonesien promet de ne pas tolerer les menaces de securite hinh anh 1Des policiers indonésiens à Surabaya. Photo: AFP

 

Jakarta (VNA) - Le président indonésien Joko Widodo a affirmé le 22 mai qu'il ne tolérerait pas ceux qui perturberaient la sécurité, le processus démocratique ou l’unité de son pays.

La déclaration a été faite dans le contexte où au moins six personnes sont mortes et plus de 200 autres ont été blessées dans les émeutes qui ont commencé tard mardi soir à Jakarta, après la publication des résultats officiels des élections présidentielles par la Commission électorale (KPU).

Le président Joko Widodo a déclaré que l’Indonésie ne laisserait pas les émeutiers se battre contre le pays, tout en soulignant que l’armée et la police prendraient des mesures sévères conformément à la loi.

Le même jour, le ministre coordinateur des affaires politiques, de la justice et de la sécurité Wiranto a confirmé que les émeutes avaient été menées tard de mardi soir au mercredi matin par des personnes extérieures à Jakarta, ajoutant qu'elles avaient été payées et voulaient causer le chaos.

La police indonésienne a identifié le cerveau de ces émeutes, et souligné qu’elle n'avait pas utilisé de balles réelles sur les manifestants et partisans du candidat battu.

Le gouvernement a temporairement bloqué certaines fonctions des réseaux sociaux pour prévenir la propagation de fausses informations. L'accès à certaines fonctionnalités des réseaux sociaux, comme le partage de vidéos et de photos sur WhatsApp, Facebook, Instagram et Twitter, va être limité, a indiqué le ministre de la Communication et de l'Information Rudiantara.

Ces deux derniers jours, 257 manifestants impliqués dans de violentes manifestations électorales ont été arrêtés et d'autres devraient être arrêtés car les manifestations se poursuivent, selon le porte-parole de la police de Jakarta, Argo Yuwono, lors d'une conférence de presse donnée mercredi dans son bureau.

Il a ajouté que les émeutiers impliqués dans des affrontements avec la police n’appartenaient pas au groupe des partisans du candidat à la présidentielle défait, Prabowo Subianto.

Le porte-parole a déclaré que les émeutiers avaient été payés pour inciter au chaos et commettre des actes d'agression contre la police. "Nous soupçonnons que leurs actes ont été bien planifiés."

Le 21 mai, la Commission électorale indonésienne a proclamé le président sortant Joko Widodo surnommé "Jokowi", vainqueur de l'élection avec 55,5% des voix, contre 44,5% pour son adversaire, Prabowo Subianto.

Selon la loi indonésienne, les candidats ont trois jours pour contester éventuellement les résultats devant la cour constitutionnelle, sinon les résultats seront officialisés le 24 mai. – VNA