Le Premier ministre au 7e Sommet Mékong-Japon

Le Premier ministre Nguyen Tan Dung a participé au 7e Sommet Mékong-Japon qui a eu lieu le 4 juillet à Tokyo, avec la participation du Vietnam, du Cambodge, du Laos, du Myanmar, de la Thaïlande et du pays hôte.
Le Premier ministre Nguyen Tan Dung a participé au 7e Sommet Mékong-Japon qui a eu lieu le 4 juillet à Tokyo, avec la participation du Vietnam, du Cambodge, du Laos, du Myanmar, de la Thaïlande et du pays hôte.

A cette occasion, le chef du gouvernement a affirmé les contributions de la coopération Mékong-Japon au développement socio-économique de la sub-région du Mékong et à l'intégration de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN).

Selon lui, il est nécessaire que la coopération Mékong-Japon privilégie trois points principaux en vue d'une croissance de qualité dans les pays membres. En premier lieu, c'est d'aider les pays du Mékong à créer des bases économiques solides pour une croissance durable et une bonne résistance aux éléments négatifs qui viennent de l'extérieur. En second lieu, c'est d'assurer l'harmonie et l'équilibre entre la croissance économique et la protection de l'environnement, avec l'accent mis sur la coopération dans la gestion et l'emploi à long terme des ressources en eau du Mékong. Enfin, c'est de garantir un environnement pacifique et stable au service du développement.

Le Premier ministre Nguyen Tan Dung a déclaré son soutien pour la position commune exprimée dans la Stratégie de Tokyo 2015 pour la Coopération Mékong-Japon. Il a souligné que les différends territoriaux en Mer Orientale étaient compliqués et que les opérations de remblaiement et de construction de grande envergure avaient changé le statu quo de plusieurs îlots, rochers et récifs, violant le droit international comme la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), sapant la confiance mutuelle et aggravant les tensions dans la région. Ces actes ont provoqué de profondes préoccupations des membres de l'ASEAN, mais aussi d'autres pays et organisations dans la région et le reste du monde.

Le dirigeant vietnamien a souligné que la garantie de la paix, de la stabilité, de la sécurité, de la sûreté et de la liberté de la navigation maritime en Mer Orientale était une aspiration, un intérêt et une responsabilité de tous les pays à l'intérieur comme à l'extérieur de la région. Les parties concernées doivent respecter rigoureusement les principes de réserve, ne pas aggraver la situation ni changer le statu quo, s'abstenir de recourir à la force et de menacer d'y recourir, ainsi que régler les différends de manière pacifique selon le droit international, dont la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), en vue de parvenir rapidement à un Code de conduite dans cette zone maritime.

Le 7e Sommet Mékong-Japon a permis de passer en revue l'application de la Stratégie de Tokyo 2012 et de discuter des orientations futures. Les dirigeants ont reconnu les fruits de la coopération entre leurs pays, notamment dans le développement des infrastructures, du commerce et de l'investissement, la protection de l'environnement, la lutte contre les catastrophes naturelles, la formation de ressources humaines et les échanges entre les peuples. Les dirigeants des cinq pays du Mékong ont apprécié les plus de 600 milliards de yens (4,9 milliards de dollars) d'aide publique au développement (APD) que Tokyo a accordés à la coopération Mékong-Japon de 2012 à 2015.

Le Sommet a adopté la Stratégie de Tokyo 2015 pour la période 2016-2018, laquelle vise à assurer la stabilité régionale et à oeuvrer pour une croissance de qualité dans la sub-région du Mékong. Les programmes de coopération seront consacrés principalement à quatre piliers : développement des infrastructures industrielles et de la connectivité en matière de transport routier, maritime et aérien entre les pays du Mékong, ainsi qu'entre la sub-région du Mékong et les régions aux alentours ; développement des industries et de la chaîne de valeur de la région, des ressources humaines, des liens économiques et des échanges populaires ; résilience au changement climatique, gestion et emploi à long terme des ressources en eau du Mékong, ainsi que des ressources aquatiques et halieutiques ; collaboration avec les autres mécanismes de la sub-région du Mékong, avec le secteur privé, les organisations internationales et autres parties concernées.

Les dirigeants ont demandé aux ministres des Affaires étrangères et de l'Economie d'élaborer un plan d'action et une "Vision de développement industriel du Mékong" pour appliquer la Stratégie de Tokyo 2015. Ils ont salué l'engagement du Japon sur une somme de 750 milliards de yens (6,1 milliards de dollars) d'APD pour les pays du Mékong dans les trois prochaines années.

Les dirigeants ont en outre souligné l'importance d'une coopération plus étroite pour assurer la sécurité et la sûreté de la navigation maritime dans la région. Ils ont insisté sur la nécessité d'appliquer au mieux la DOC et de parvenir rapidement au COC. Ils ont réitéré leur engagement de garantir la liberté de la navigation maritime et aérienne, ainsi que la sécurité de la navigation maritime, résoudre les différends par voie pacifique selon les principes du droit international, à commencer par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982. Les participants se sont déclarés préoccupés par les dernières évolutions en Mer Orientale qui ont aggravé la situation, sapé la confiance et affecté la paix, la sécurité et la stabilité de la région. -VNA

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