Le Parti du Peuple cambodgien (CPP) et le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) sont parvenus, lors d'un entretien tenu le 22 juillet, à un accord pour mettre fin à la crise politique qui a duré presqu'un an depuis les législatives du 28 juillet 2013 .

Selon cet accord, les postes de président et de deuxième vice-président de l'Assemblée nationale seront confiés au CPP, alors qu'un député du CNRP sera le premier vice-président. Plus précisément, le vice-président du CNRP, Kem Sokha, sera le premier vice-président de l'Assemblée nationale cambodgienne de la 5e législature. En outre, chaque parti présidera cinq commissions de l'Assemblée nationale.

Par ailleurs, d'après des informations communiquées lors de la conférence de presse donnée après l'entretien du 22 juillet, la Commission électorale nationale (NEC) comprendra neuf membres, dont quatre de chaque parti et un autre d'une organisation non gouvernementale.

Quelques heures à peine après l'annonce de l'accord, les huit membres du CNRP inculpés pour insurrection ont été libérés sous caution, selon l'AFP. Leur affaire est liée à une manifestation le 15 juillet pour la réouverture de "Freedom Park", lieu privilégié de manifestations dans le centre de Phnom Penh, fermé depuis des mois. Le rassemblement avait dégénéré en affrontements entre manifestants et gardes de sécurité du parc, faisant des dizaines de blessés. Le 22 juillet, "Freedom Park" a été également réouvert.

Selon le porte-parole du CNRP, Yim Sovaan, les 55 députés du CNRP élus l'an dernier se rendront le 24 juillet au Palais royal pour assister à une cérémonie pour prêter serment devant le roi Norodom Sihamoni et recevoir l'immunité d'un député.

Lors des élections législatives en juillet 2013, le CPP avait remporté 68 des 123 sièges, et le CNRP, 55. Mais ce dernier avait revendiqué la victoire, dénonçant des fraudes massives, et ses députés boycottaient depuis l'Assemblée nationale. -VNA