Hanoi (VNA) - Selon un rapport publié le 29 avril par la société de servicesfinanciers Maybank Kim Eng, dont le siège est à Kuala Lumpur, en Malaisie, lapandémie de COVID-19 exerce une forte pression sur la croissanceéconomique des pays CLMV (Cambodge, Laos, Myanmar et Vietnam) et pourrait fairechuter la croissance de la région à un niveau record.
En conséquence, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de CLMV devraitfortement diminuer, passant de 6,9% en 2019 à 3% en 2020 avant de remonter à6,5% en 2021.
Le Vietnam devrait avoir de meilleures perspectives que les trois autrespays, avec une croissance estimée à 3,6% en 2020, grâce à une structureéconomique plus diversifiée, une situation financière et les facteursmacroéconomiques de base sont plus sains, bien qu'ils aient également fortementchuté par rapport à la croissance de 7% enregistrée en 2019. Le Vietnam sembleégalement avoir réussi à contrôler le COVID- 19 et est devenu le premier paysde l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) à commencer à assouplirles mesures de distanciation sociale le 23 avril, avec la réouverture desactivités de vente au détail et commerciales et la reprise des transportspublics.
En revanche, le Cambodge sera le plus touché avec une croissance du PIBde seulement 0,5%, contre 7% en 2019. En effet, le Cambodge dépend fortement dutourisme et des exportations de textiles, avec les domaines liés au tourisme etaux transports représentant 12,3% du PIB du pays. Quant à l'épidémie deCOVID-19, le Cambodge n'a pas encore imposé de mesures de blocus national, bienqu'un récent projet de loi d'urgence ait permis au gouvernement d'imposer desrestrictions.
La croissance économique du Myanmar devrait atteindre 2% cette année,contre 6,8% en 2019. Le pays dépend également fortement du tourisme, avec lessecteurs liés au tourisme et aux transports représentant 11,2% du PIB. Labaisse de la croissance économique de ce pays pourrait être encore plusimportante si l'on compte les services résidentiels et de restauration. LeMyanmar est également le plus vulnérable à cause d’une forte baisse de lademande de production et d'exportation, avec le secteur manufacturierreprésentant 24,2% du PIB.
Pendant ce temps, le Laos pourrait être le moins influencé, avec l'industriemanufacturière représentant seulement 7,5% du PIB et le tourisme - lestransports représentant 3,9%. Cependant, la forte dépendance du pays àl'électricité et au gaz pourrait nuire à l'économie en raison de la fermeturedes usines et de la baisse des activités de voyages. La croissance du PIB duLaos devrait atteindre 2,4% en 2020, contre 4,7% en 2019. -VNA