Hanoï - Autrefois, le "Com tam", littéralement "riz brisé", était un plat des personnes démunies. Les brisures de riz sont en effet à la base de ce plat. Ces grains de riz cassés proviennent du processus de décorticage du riz. Durant cette étape, une certaine quantité de riz se retrouve brisée et mise de côté. À l’époque, les brisures de riz étaient utilisées pour nourrir les animaux des fermes. Les fermiers pouvaient également les cuisiner pour leur consommation personnelle. Au fil du temps, les Saïgonnais en ont fait une forme d’art culinaire.

Aujourd’hui, le "Com tam" est devenu un plat populaire dans toutes les villes et provinces du pays, notamment à Saigon où les gens en dégustent souvent au petit-déjeuner.

Le "Com tam" est un symbole de l’interférence culturelle entre les cuisines orientale et occidentale : manger du riz avec une fourchette selon la culture occidentale, avec du porc grillé à la française, des œufs à la chinoise, de la peau de porc coupée en fines lamelles (bì) délicatement parfumées à la poudre de riz grillé - spécialité au Nord - et de sauce préparée aigre-doux à la saïgonnaise./.