Le cirque animalier qui a toujours attiré de nombreux spectateurs, surtout les enfants, cherche à rafraîchir son image et à renforcer son professionnalisme, pour répondre aux attentes du public.

Durant le XXe siècle, de nombreux numéros de cirque nationaux impressionnaient tant les Vietnamiens que les étrangers. Beaucoup d’artistes remportaient des prix dans des festivals nationaux comme internationaux. Les artistes Ta Thuy Ngoc, Ta Duy Nhân, Ta Duy Hùng, Xuân Dung, Dinh Nhât, Phuong Hoà... en sont de bons exemples.

Mais actuellement, les troupes vietnamiennes possèdent seulement de simples numéros avec des singes, des pythons, des ours et des chiens. Les fascinants félins tels que les lions, tigres et panthères ont été délaissés.

Le cirque de ce genre exige les artistes en bonne santé, ayant beaucoup d’affection pour tous les animaux. D'après Ta Duy Nhân, chef de troupe d’un cirque avec des animaux, «les artistes de cirque doivent être particulièrement bien formés. Ceux du Vietnam ne le sont pas assez. Les numéros avec des animaux impliquent en général une transmission de père en fils».

Afin d’attirer plus de spectateurs, chaque troupe devrait renouveler pour sa part ses numéros régulièrement et trouver de nouveaux artistes plus jeunes, plus dynamiques. L’«artiste du peuple» Luu Phuc souligne : «Les troupes de cirque avec des numéros mettant en scène des animaux devrait bénéficier de politiques prioritaires». Anh Tuyêt, artiste d’une troupe de Hô Chi Minh-Ville, confie pour sa part que les enseignants et les artistes devraient être formés de façon plus rigoureuse.

Pour un développement sur une longue durée, la Fédération vietnamienne du cirque a relevé certains points indispensables : le renouvellement d’équipements, de documents d’enseignement ; une meilleure formation des artistes, la recherche de donateurs...

Actuellement, l’État vietnamien investit dans la construction d’un établissement de formation avec des animaux. Celui-ci sera le plus important en Asie du Sud-Est. – AVI