Tokyo, 6 mai (VNA) - La 20e conférence des ministres des Finances et gouverneurs des Banques centrales de l’ASEAN, du Japon, de la Chine et de la République de Corée (ASEAN 3) a eu lieu vendredi 5 mai dans la ville de Yokohama, au Japon.
Conférence des ministres des Finances et gouverneurs des Banques centrales de l’ASEAN+3. Photo : VNA
Dans une déclaration publiée à l’issue de cette rencontre, les pays participant ont convenu de renforcer la coopération financière régionale et de soutenir les systèmes d’investissement et de commerce multilatéraux d’ouverture sur la base des principes juridiques adéquats. Les pays ont décidé de promouvoir une croissance économique uniforme, équilibrée et durable par le déploiement de tous les instruments politiques nécessaires, y compris les politiques monétaires, financières ou les réformes structurelles de manière séparée ou coordonnée.
Les participants ont estimé que malgré une croissance rapide, l’économie régionale reste exposée à des risques liés entre autres au protectionnisme, aux poussées nationalistes, et à la politique monétaire plus resserrée.
Les pays ont réaffirmé leurs engagements à promouvoir le rôle de la Multilatéralisation de l’Initiative de Chiang Mai (CMIM), un dispositif entré en vigueur en 2010 et destiné à faire face aux manques de liquidité à court terme et de répondre à leurs besoins.
Cette initiative a été instaurée en 2000 à Chiang Mai, en Thaïlande, après la crise financière asiatique de 1997–98, et multilatéralisée ensuite par la transformation d’un ensemble de contrats de swap bilatéraux en un contrat de swap unique et la création d’un organe de surveillance régionale baptisé AMRO (Bureau de recherche macroéconomique de l’ASEAN 3), installé à Singapour depuis 2011.
Les pays asiatiques sont ainsi parvenus à impulser leur économie, à signer de nombreux accord de libre-échange, régionalisant ainsi davantage les échanges, afin d’éviter la contagion. Ainsi, l’initiative de Chiang Mai est la première pierre de la construction d’un bloc commercial asiatique, qui ne dépend plus uniquement des consommateurs occidentaux. – VNA